“Phoebus”
(Get A Life !)
Le trio suisse a changé de line-up mais que cela ne vous effraie pas, il reste autant power hardcore et noise qu’avant, voire même d’autant plus enragé. Des riffs plus durs et directs entraînent les dix titres de cet album qui aurait pu être la bande originale de la fin du monde ratée en décembre dernier. Lourd et incandescent, Cortez semble porter les dernières heures de l’espèce humaine. À la fois tornade et soleil brûlant, “Phoebus” est ce qui pourrait relier ciel et terre. Un acte désespéré, humain…et sans limite. Saturation sans borne, atmosphère à la Isis, guitares brûlantes de rage façon Unsane, et folie comme chez Dillinger Escape Plan ne définissent pas pleinement ce nouvel opus. Seul le chant parfois abrupt peut dérouter. Cortez n’est pas un groupe accessible à tous, il faut parfois lutter pour en voir tous les ressorts, mais surtout ressentir l’immense intensité générée par cet album.
Tiphaine Deraison
