“This is a Velvet Underground song that I’d like to sing”
(Dernière Bande / L’Autre Distribution)
Reprendre le Velvet, un exercice délicat tant ce combo américain a marqué l’histoire. Quand un ex-Kat Onoma s’y atèle, on se dit que le défi sera réussi, d’autant que le groupe strasbourgeois en représentait une digne descendance. Cependant, Rodolphe Burger dépasse ici l’hommage et tient l’opportunité de rappeler que “le groupe Kat Onoma, sans renier cette influence, était surtout désireux de s’en affranchir, et regrettait que l’on ne souligne pas assez ce qui le démarquait du Velvet.” Ainsi, fidèle à ses prestations live, il porte une grande attention à la musicalité des morceaux, les prolonge et les réinvente, bien aidé dans cette entreprise notamment par Joan Guillon d’EZ3kiel et Black Sifichi. L’électricité, l’urgence du Velvet n’est plus l’héroïne… Pour autant, il ne s’agit pas d’un hommage pédant, une récupération bourgeoise d’un fleuron de la contre-culture. Ce disque s’avère ainsi beaucoup plus riche que les enregistrements de la triste reformation du Velvet en 1992.
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Vincent Michaud
