i, the bastard
Empty Streets Records
De ses premiers pas avec Evergreen, William Serfass n’a pas conservé grand chose, si ce n’est l’expérience et une appétence certaine pour la composition. Désormais en solo, Wassailer s’écarte en effet de la folk pour voguer au gré des moments de vie, joyeux comme malheureux. Comme son titre l’annonce, i, the bastard parle du je et de tout ce qu’il a enduré, notamment depuis son départ du domicile familial alors qu’il était encore adolescent. Au détour des chansons, nous traversons un aéroport (“Miss trolleys”), puis entendons les gémissements des bébés de sa famille (“Trad”, “Domestic dogs barking”) et sentons la chaleur des fêtes irlandaises (“Going to the club”). De ce petit tour au sein de la vie de Will, deux influences majeures s’extirpent. Premièrement, son amour, depuis toujours, du jazz et de la soul. Complété de la culture urbaine anglaise dans laquelle il s’est fait, marquée par le graffiti (il suffit de jeter un coup d’œil à la jaquette), les samples, les beats et le hip-hop.
MATHILDE VOHY
À écouter en priorité : “242”, “Song for Elsa”, “Son”