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AL’TARBA

STAMP, leur clip “Corridor” en EXCLU sur Longueur d'Ondes

Bad trip

En France, la scène abstract hip-hop a toujours été représentée par des artistes novateurs, ­avant-gardistes et inspirés. Al’Tarba fait partie de ces beatmakers qui cherchent constamment à repousser les limites de leur musique. La nuit se lève, son précédent projet, nous mettait dans la peau d’un loubard façon Orange mécanique dans une atmosphère 80’s relativement oppressante. Pour son EP, Bad acids and malicious hippies, Jules Rigaud nous embarque dans “un voyage d’un esprit fou, le trip d’un hippie des années 60-70 qui aurait pris un mauvais acide”.

Conçu comme un album de rock progressif avec deux morceaux de 10 minutes chacun, avec une réelle volonté de s’inspirer de la “musique psychédélique façon Sweet Smoke ou Pink Floyd. Un format où je pouvais me permettre de raconter des histoires très courtes de 30 secondes à 2 minutes et passer de moments plus intenses à des passages plus planants”. Différentes ambiances donc, mais également beaucoup d’influences : trip-hop, ska-punk, breakbeat, musique égyptienne…

La diversité des samples utilisés est encore une fois hallucinante, on reconnait l’évident “Break on through” des Doors, mais également cette étonnante reprise de “Cloudy eyes” de Manfred Mann’s Earth Band qui vient conclure la face A du disque. Rajoutez à cela une œuvre imprégnée de sonorités occultes, bercée aux histoires de la Manson Family, fourmillant de références cinématographiques à la Cannibal Holocaust.

Encore une fois, le producteur toulousain réussit son pari de créer un film sans images qui esthétise à merveille la violence de ce bad trip. Violence, dénominateur commun de presque tous ses projets, mais comme il le rappelle si bien : “Les gens qui font la musique la plus violente ne le sont pas vraiment la plupart du temps ; la musique a juste un pouvoir cathartique”.

Texte : JD Manso-Peters
Photos : Serge Rigaud

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