Rockall
Autoproduit
Derrière ce nom se cache un néo-Islandais natif de Bayonne, dont le cerveau doit être en hyper-activité en permanence tant ce disque, enregistré entre Pittsburgh, Londres, Bordeaux et Reykjavik, forme un véritable kaléisdoscope de sonorités variées, de textures organiques ou électroniques et autres bruitages éparpillés… Œuvre moderne, pop par excellence, cet album regorge de paysages planants, épiques ou aquatiques, qui forment un tout étrangement aussi touffu que transparent, idéal pour habiller la B.O. d’un film d’anticipation. Les thèmes abordés s’inscrivent d’ailleurs dans cet état d’esprit, évoquant aussi bien des bulles statiques à attraper que l’action de jouer à l’ordinateur ou de sculpter l’électricité. On pense aussi bien à Björk qu’à Postal Service ou St Vincent (“Drunk”) dans ce maëlstrom qui souffle le chaud et le froid et fait dans le down ou le up-tempo, entre nappes de synthés, boites à rythme, échos et chants polyphoniques. Une expérience au final plus sensorielle que musicale.
ÉMELINE MARCEAU
À écouter en priorité : “My friend” , “Sceptre & Orb”, “Good”.