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Winston McAnuff & Fixi

Winston McAnuff & Fixi - Photo : Marylène Eytier
File 7 (Magny le Hongre, 77) – 7 mars 2014  

L’album « A new day » réunissant les deux compères (le plus Français de tous les Jamaïcains et l’extraordinaire accordéoniste du groupe Java) est sorti fin septembre 2013. Il fut précédé et suivi de nombreux concerts prodigieux en Île de France et en province. La tournée reprend en cette fin d’hiver, avec une première date à File 7, salle dédiée aux musiques actuelles, renommée de Seine-et-Marne.

Irie Blessed Youth, IBY pour les intimes, ouvre agréablement la soirée avec un reggae original, acoustique et vocal. Dans ce quatuor, un contrebassiste est aux commandes tandis que les trois autres membres, chanteurs, sont tour à tour en voix principale ou aux chœurs, ou encore à la guitare, aux percussions. Leurs compositions personnelles, roots 70’s, ainsi qu’un tribute à Bob Marley, enchantent véritablement le public.

La salle est remplie et chauffée à bloc quand l’homme aux dreadlocks poivre et sel et son jeune acolyte fougueux font leur apparition, accompagnés par Markus, human beat box (boîte à rythmes humaine), également aux percussions et aux samplers. Les deux premiers titres sont au piano (« If you look », « Heart of gold »). Fixi s’est laissé pousser les cheveux et ne porte pas sa casquette légendaire ; par contre, Markus en a une ! Winston McAnuff est vêtu de cuir, pantalon et gilet, d’une chemise blanche, de chaussures blanches avec lesquelles il frappe vigoureusement le plancher de la scène. Il arbore un collier pour le moins étonnant (enfin, pas tant que ça, si l’on connaît un peu le personnage !) fait de feuilles de ganja reliées ensemble. C’est très seyant !

Les morceaux suivants, issus de l’album « A new day », sont joués à l’accordéon : « Don’t give up », « Coconuts », empreints de Maloya (musique de la Réunion), destiné à faire descendre les esprits sur le public… « Rock soul » figure sur l’album « Paris Rockin’ » ainsi que « Ras Child ». Il y a ces chansons poignantes et magnifiques : « What dem say », « Let him go », « Johnny », sonnant le blues, la soul. « Garden of love » est repris en chœur par le public, qui danse joyeusement sur « One two three ». Les titres « Strange » et « Things happen », joués au cours du set, ne figurent sur aucun des deux albums.

 

Après une courte sortie de scène, le trio revient pour un « New day » épuré, puis « You and I » et le medley « Roll with me » suivi d’une performance de Fixi à l’accordéon, montrant tout son plaisir à jouer et sa capacité à donner une âme à son instrument. C’est grandiose.

La magie des petites salles, c’est que l’on peut y rester à discuter après le concert, que l’on n’est pas obligé de gagner rapidement la sortie et de se retrouver dehors sans avoir pris le temps de « redescendre ». La magie des petites salles, c’est de voir arriver Winston McAnuff au bar, de le regarder se prêter au jeu des autographes et des photos avec ses fans, qui repartiront comblés, des petites étoiles dans les yeux.

Elsa Songis
Photos : Marylène Eytier

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