“L´enfance, elle a pris l´ cap pour d´autres paysages
Où les humeurs dérapent sur des mots de passage
L´enfance, elle s´est tirée dans un drôle de pays
Où les mots sonnent faux, c´était deux heures et demie”
Ce nouveau recueil de Matthias Vincenot pourrait être préfacé par Isabelle Mayereau, car il fait évidemment référence à l’enfance de l’auteur qui, sur son vélo, “mélodisait au rythme des graviers”, espérant “gagner l’adultité”, qui, finalement, est arrivée bien trop vite. De l’enfance, il constate aussi : “Nous n’avons rien compris, rien percé”… “on a juste laissé nos espoirs en passant” ! Mais, dans ce livre, il est aussi question de politique, du “chagrin des silencieux qui “marinent” le front plus ou moins droit” ou de “la mort de Pierre Mauroy”. Des poésies tendres et nostalgiques qui font mouche, chacun y reconnaissant sa propre madeleine de Proust au passage. L’ensemble est agrémenté de 25 photos en noir et blanc et pleine page de Pascal et Nicolas Rabot, chacune d’entres elles étant un petit poème à elle seule… En voilà une idée cadeau originale…
