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Emmanuel Trep Kormann

« Obscur étrange »
(CentralControl)

Le premier album de ce chanteur, songwriter, compositeur et producteur francilien est indéfinissable, entêtant, opaque, intriguant. On entend très (trop) souvent l’expression “dépasser les frontières” mais ici, c’est la définition même du travail de ce jeune artiste. Un album entre chien et loup, un terrain d’expérimentation comme sur “Hurlement”, version slam / musique baroque de “Ma Benz” de NTM. C’est risqué et tout aussi fiévreux. Si l’obscurité est sensuelle, elle sait être oppressante. “Not a changed man” investit l’électro pour le prouver. Ce noir ravive également l’enfance dans le très Burtonien “If hope is a game”. À mi-chemin, une douce voix susurre derrière des déluges de décibels : “Tout reste obscur, personne ne saisit ce monde”. Nous non plus, nous voilà rassurés et les avalanches de jazz expérimental et de musique répétitive qui suivent continuent de semer le trouble. Pendant tout l’album, Emmanuel Trep Kormann nous a menés par le bout du nez.
emmanueltrepkormann.com

Damien Baumal

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