“L’être humain et le réverbère”
(Big Cheese / Discograph)
“Voici le retour du rappeur à l’ancienne, à la vapeur”. Les premiers vers de “Jeux d’enfants” plantent le décor : “L’être humain et le réverbère” est bien plus old school que son prédécesseur (“Identité en crescendo”). Si pour son deuxième opus Rocé s’était entouré de nombreux musiciens, il revient aux racines en reversant largement sa plume dans le sampling avec ce nouvel album. La production diffère, mais le flow est toujours là. “Je suis un des seuls trentenaires à rapper comme un adulte”, balance l’artiste (“Si peu comprennent”) dont le talent d’écriture est incontestable. Pas narcissique pour autant, comme en témoignent ses phrasés : “J’aime l’hésitation, elle me met en lévitation” (“Des questions à vos réponses”). Une douzaine de titres de hip-hop témoignant aussi de l’ouverture musicale de Rocé, qui, le temps d’un morceau (“Les Singes”), actualise des vocalises de Brel. www.rocemusic.com
Thibaut Guillon
