Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

ROCK IN THE BARN

Rock in the Barn ©Guendalina Flamini

Le 29 septembre 2018 à la Ferme de Bionval – Ecos (27)

 

CADRE : Historiquement organisé à Giverny — là même où les amateurs d’impressionnisme se ruent des quatre coins du monde pour admirer les nymphéas dans le jardin de Claude Monet —  le festival qui en est à sa neuvième édition, s’est désormais installé un peu plus loin dans la campagne du Vexin. Fidèle à ses racines, il se déroule toujours dans l’enceinte d’une ferme avec bien entendu une grange (la fameuse “barn”)  comme cadre à l’une des 3 scènes.

MÉTÉO : Non il ne pleut pas toujours en Normandie, qu’on se le dise. Le temps est ensoleillé et plutôt clément au niveau des températures. Mais ça c’est dans la journée (le festival ouvre ses portes à 16 heures). Avec l’arrivée de la nuit, le mercure fait un plongeon pour atteindre les 4-5°.

PHILOSOPHIE : Depuis 9 ans, le festival réunit le meilleur de la scène mondiale psyché (et ses ramifications, point de sectarisme ici). Martin Carrière, que l’on connait par ailleurs comme frontman de You Said Strange, est à la programmation et on peut lui faire confiance pour réunir un line-up équilibré entre têtes d’affiches internationales (comme cette année The KVB — excellents par ailleurs) et jeunes pousses hexagonales. On est résolument aux antipodes des festivals formatés par les majors ; le caractère authentique de Rock in the Barn en fait non seulement un rendez-vous rare, mais également très attachant.

LES PLUS : Tout le festival se déroulant dans une enceinte à la superficie limitée, la proximité avec les artistes est grandement facilitée. Ainsi on peut croiser les Metro Verlaine venus donner un coup de main (avec le sourire aux lèvres) à leurs potes ou bien encore voir Matt Hollywood se fondre dans la foule après son set pour assister au concert de Holy Wave, parler avec les festivaliers, visiblement content d’être ici.

LES MOINS : Fin septembre, il peut faire froid et les endroits pour se réchauffer manquent.

LA CONFIRMATION : Elle vient de Matt Hollywood et de ses Bad Feelings . Bien sûr on ne peut s’empêcher de faire des comparaisons avec le Brian Jonestown Massacre dans lequel il a officié pendant des années aux cotés d’Anton Newcombe, mais il réussit sans conteste à insuffler un style propre à son groupe. Un set en tout point remarquable de sobriété et de finesse.

LA DÉCOUVERTE : C’est le trio angevin VedeTT, entre pop noire et shoegaze, avec une sensibilité qui ne laisse pas indifférent et que l’on retrouve sur l’album Tuer les Gens. Mention particulière également pour les furies de Slift — disciples toulousains des Oh Sees — et qui ont donné tort à ceux qui n’ont pas attendu leur passage tardif.

LE GRAND MOMENT : Il se passe dans la grange (évidemment) lorsque le trio venu des hauteurs du Golan TooTard enflamme littéralement le public avec son rock empreint de couleurs orientales. Un saxo, une guitare et une batterie et c’est parti pour une heure de folie, les cousins germains de Madness (filiation musicale s’entend)  font danser, chanter et sauter. Magique.

>> Site de Rock in the Barn

 

Texte : Xavier-Antoine MARTIN

Photos : Guendalina FLAMINI

ARTICLES SIMILAIRES