Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Sur la même longueur d’âme ? N°24

Sur la même longueur d’âme ?

…ou les idées positives du moment

N°24

Vous nous avez suivi au quotidien pendant le confinement, et comme vous avez été nombreux à regretter l’arrêt de cette chronique, (vous pouvez retrouver les 23 premières ici : https://www.longueurdondes.com/section/news/), on a décidé de revenir épisodiquement. Mensuellement ? Hebdomadairement ? On verra suivant l’actu… N’hésitez pas à nous faire des retours ou nous proposer des pistes de réflexions positives ici : communication@longueurdondes.com

 

LE CLIP DU MOMENT

À quoi ressemblerait la France dans l’hypothèse d’une transition écologique et sociale réussie ? Pour nous donner une idée, la chaîne Partager c’est sympa a réalisé une vidéo d’anticipation nous plongeant dans la France de 2030. Un exercice d’imagination relativement utopiste mais qui donne de bonnes raisons d’espérer et de moins redouter les changements à venir. Dans son scénario, Vincent Verzat a imaginé une accélération des processus d’effondrement : raréfaction du pétrole, chute de la production d’électricité, baisse des rendements agricoles, hausse des températures, affaiblissement de la biodiversité… En somme, il a supposé que toutes les prédictions scientifiques de 2020 avaient été confirmées par l’avenir. Tout simplement…

Ensuite, Vincent Verzat a imaginé un monde dans lequel ces changements brutaux auraient provoqué la coopération des humains plutôt que des affrontements. Un monde dans lequel chaque Français se serait acharné à s’adapter plutôt que de renoncer. Résultat ? Un tableau bien sûr idéalisé mais, avouons-le, vraiment séduisant et positif. Regardez :

 

 

 

LA REPRISE DU MOMENT

Après “Antiviral tu restes chez toi” que nous vous avions proposé en avril, on retrouve les barjots de Fastened Furious pour nous parler du déconfinement façon “J’adooore…” de Philippe Katerine en version rock metal !

 

 

 

« SEUL SUR LE SABLE LES PIEDS DANS L’EAU… »

Avec ses sculptures en sable plus vraies que nature, ce sculpteur espagnol réalise de véritables merveilles sur les plages. Il y a dix ans, Andoni Bastarrika, un papa espagnol s’est lancé un défi avec ses filles : sculpter une petite sirène dans le sable. C’est en travaillant ce nouveau médium qu’il découvre ce qu’il appelle son don : la « fluidité » de ses mains. « Elles savaient ce qu’elles faisaient. Je me suis consacré à développer ce don et j’ai passé les 10 dernières années à faire seulement cela. » Depuis, d’incroyables rhinocéros, taureaux, chevaux ou requins ont pris forme sous ses mains…

 

L’APOPHTEGME…

“Dans la fable de La Fontaine Le chêne et le roseau le roseau est un peu plié.

 

CHAMFORT RELIFTÉ

Après leur rencontre pour la web-série “C’est quoi ton nom ?”, les Blankass et Alain Chamfort ont mis à profit le confinement pour réaliser un projet qui leur tenait à coeur depuis longtemps : revisiter “Manureva” dans une version rock, dansante et détonante. Voici le renouveau d’un tube intemporel !

Voir ici !

 

L’ÉDITO DU MOMENT

Le virus de la culture : la précarité
par André Rouillé

 

 

Le corona-virus a détruit dans le monde des milliers de vies, supprimé des millions d’emplois et désorganisé l’ensemble des activités humaines, en particulier la santé, l’économie et l’éducation. Quant à la culture, le corona-virus a fait ressurgir un autre type de virus, également redoutable : la précarité. Cette précarité qui frappe le plus durement celles et ceux qui sont les plus vulnérables : les auteurs-artistes des arts visuels (peintres, sculpteurs, dessinateurs, céramistes, graveurs, photographes) et ceux de la filière du livre, ainsi que les intermittents du spectacle. La plupart des auteurs-artistes sont indépendants, tributaires de commandes ou de ventes toujours aléatoires, et fragilisés encore par leur isolement faute de structures collectives de solidarité et d’action assez fortes pour défendre leurs intérêts.

La forte dégradation de leurs situations matérielles et financières a légitimement rendu les auteurs-artistes très attentifs à la vidéo-conférence du Président de la République intitulée : « Comment protéger les acteurs de la création culturelle en cette période difficile? » (6 mai). Or, sur un mode éprouvé de communication paradoxale, au lieu de protection, le Président n’a fait qu’appeler les artistes à l’aide pour prendre en charge les enfants des écoles lors du déconfinement et durant l’été prochain. La seule proposition aura été celle de « lancer un grand programme de commande publique », mais sans autre précision qu’il sera destiné « en particulier aux jeunes créateurs de moins de 30 ans ».
Quant à leurs aînés, rien n’a été annoncé pour les « protéger », ils ont en revanche fait l’objet d’une tentative d’instrumentalisation : « On a besoin de vous à l’école […], si vous êtes prêts à donner aux arts une ou deux après-midi par semaine […] on va trouver les moyens de les comptabiliser, mais on a besoin de ce souffle et d’aider nos enfants ».

Précarisation, instrumentalisation et désinvolture : cette posture discursive, qui assimile les auteurs-artistes à des animateurs tout en négligeant leurs conditions d’existence, imprègne les conceptions et les actions des plus hautes autorités de l’État : celles qui, depuis un quart de siècle, procèdent à des diminutions continues des financements publics dans tous les secteurs de la culture. Pourtant, Le Monde (29 mai 2020) rapporte ces propos d’un familier du ministère : « Édouard Philippe considère que la culture est une machine à subventions ». Chacun appréciera au regard de sa propre situation la clairvoyance de cette considération du Premier Ministre…

Concrètement, un établissement public aussi prestigieux que l’Opéra de Paris est aujourd’hui contraint de s’autofinancer à hauteur de 60 % de son budget. Ce qui oblige la direction à concentrer son action sur la billetterie, c’est-à-dire à recourir au mécénat et, pour « faire du chiffre », à privilégier les grandes œuvres du répertoire, à engager des vedettes internationales, à accroître la rotation des spectacles, à contenir la masse salariale, etc., en somme, à adopter les méthodes des entreprises commerciales, à marchandiser la culture. Tout cela au détriment des missions de service public qui viseraient à attirer et éduquer les publics éloignés de la culture, à soutenir la diversité du répertoire en programmant des œuvres esthétiquement variées, à stimuler la création contemporaine, à favoriser l’innovation esthétique.

Le virus qui ronge la culture et précarise les artistes est celui de la privatisation néolibérale des services publics, celui de la marchandisation effrénée des œuvres, celui d’un monde devenu nombre, profit, rentabilité et concurrence : un monde borné et froid qui occulte le monde réel des choses, des perceptions, des sensations. Dans ce monde qui soumet l’art à la logique du marché de l’art, qui confond la valeur esthétique avec la valeur marchande des œuvres, les auteurs-artistes sont paradoxalement à la fois indispensables et des surnuméraires précarisés : les prolétaires de l’art.

Or, Henri Bergson a amplement montré, dans La Pensée et le mouvant, que les artistes ont la capacité rare « de voir et de nous faire voir ce que nous n’apercevons pas naturellement » parce que « les nécessités de l’action tendent à limiter le champ de la vision », à « détourner [l’esprit] de ce qu’il a un intérêt matériel à ne pas voir ». Si la clairvoyance est une condition d’un agir pertinent, les artistes, qui sont aujourd’hui rejetés dans la précarité, nous sont plus que jamais nécessaires !

parisART
https://www.paris-art.com/
welcome@paris-art.com

 

« JE RIS DE ME VOIR SI BELLE EN CE MIROIR »

 

 

DES HISTOIRES EN MUSIQUE

Chaque mercredi, découvrez une nouvelle histoire racontée par Elodie Fondacci sur les plus belles musiques classiques. Chacune dure environ 5 minutes. Pour enchanter les enfants et ceux qui le sont restés…

À écouter ici !

 

 

LA DOUCEUR DU MOMENT

C’est le nouveau clip de PIERRE DONORÉ “Tout ce qui nous plaît”.
Ça fait du bien à l’âme !

Puisque la vie n’tient qu’à un fil
On reste tapis dans nos tipis
Mais quand viendra le mois de mai
Et si la chance nous est donnée
Crois-moi, on fera tout ce qui nous plait

On prendra le temps de s’aimer
De s’faire du bien et de chanter
Aux amis, aux parents, à la vie
De l’importance de dire merci
Je t’aime, pardon, j’ai envie
J’ai tellement envie de vivre…

Voir ici.

 

LES PHOTOS DU MOMENT

Tout ce que l’on peut faire avec une simple feuille de papier ! La preuve en images, avec cet artiste surprenant qui met en scène des monuments et paysages grâce à des découpages. Le résultat est remarquable. Paperboyo est un artiste bien connu des internautes. Très actif sur les réseaux sociaux, il partage jour après jour avec ses fans des clichés toujours plus originaux. Il s’adapte à son environnement (des paysages urbains et des monuments célèbres) et détourne avec efficacité ses photographies en intégrant une petite figure noire : souvent des personnages ou des objets. Les montages sont réalisés avec une incroyable précision, regardez :

https://www.instagram.com/paperboyo/

 

 

LA PÉTITION À SIGNER…

Ses derniers mots:

C’est mon visage
Je n’ai rien fait de grave
S’il vous plaît
S’il vous plaît je ne peux plus respirer
S’il vous plaît
S’il vous plaît quelqu’un
Je ne peux pas respirer
Lève-toi
Je ne peux pas respirer
S’il vous plaît, le genou sur mon cou
Je ne peux pas respirer
Je…
Je ne peux pas bouger
Maman Maman
Je ne peux pas
Mes genoux
Mon cou
Ça y est
Ça y est
Je suis claustrophobe
J’ai mal au ventre
J’ai mal au cou
J’ai mal partout
De l’eau, quelque chose
S’il vous plaît
S’il vous plaît
Officier je ne peux plus respirer
Ne me tuez pas
Vous allez me tuer
Allez
Je ne peux plus respirer
Je ne peux plus respirer
Ils vont me tuer
Ils vont me tuer
Je ne peux plus respirer
Je ne peux plus respirer
S’il vous plaît monsieur
S’il vous plaît
S’il vous plaît
S’il vous plaît je ne peux plus respirer !

Ses yeux se sont alors fermés. Ses supplications ont cessé. Quelques instants plus tard, George Floyd était déclaré mort. C’était un homme de 46 ans. Il a trouvé la mort alors qu’un officier de police américain l’avait cloué au sol, un genou sur le cou pendant 7 minutes, jusqu’à ce qu’il suffoque.

Aujourd’hui, nous avons le choix. Que cela ne devienne qu’une mort tragique de plus à cause de la police américaine, ou changer les choses.

Nous sommes un mouvement de plus de 60 millions de citoyens, lorsque nous nous faisons entendre, nous sommes assourdissants. Alors donnons de la voix pour que tout le monde se rassemble et mette fin à ces meurtres racistes, et poussons les dirigeants à faire de même.

Signez cette lettre ouverte ! Lorsque l’appel sera immense, Avaaz le publiera dans les plus grands quotidiens américains et sur des sites internet dans le monde entier. Faisons-en un étendard pour que cessent les meurtres et honorer la mémoire de ceux que nous avons déjà perdu.

Signer ici !

 

 

Résultat de l’autopsie :

https://www.huffingtonpost.fr/entry/lautopsie-officielle-de-george-floyd-conclut-a-lhomicide_fr_5ed575f2c5b69c876487088a??ncid=newsltfrhpmgnews#EREC-101

ARTICLES SIMILAIRES