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LES FEMMES S’EN MÊLENT

15 mars au 5 avril 2018 à Paris, puis dans toute la France.

 

LE FESTIVAL : LFSM est l’acronyme du festival annuel reconnu de la scène féminine musicale indépendante et pas seulement en France. C’est le rendez-vous de l’éclectisme musical indépendant au féminin, la vitrine les œuvres de la créativité des femmes ! L’ouverture de la 21ème édition se déroule le 15 mars à La Machine du Moulin Rouge à Paris pendant trois jours. Mais l’aventure se  poursuit hors Paris et en France dans divers lieux. Programmation.

 

LE PUBLIC : On reconnaît plus de silhouettes féminines que masculines, mais les hommes sont présents aussi. Ce n’est pas la même chose sur scène… logique !

LA PROG : Des groupes et artistes différents qui ont pour dénominateur commun la musique indépendante. Que ce soit du rock, pop ou de l’électro, le spectateur curieux y trouve forcément des pépites.

ANIMATRICE : Victorine est l’animatrice vêtue comme les silhouettes années 60 de l’affiche du festival qui occupe la scène et alentours pour ménager l’attente et aiguiser l’impatience avec des bribes de chant et de slams.

HELLUVAH :  Des chœurs aux répétitions lancinantes envoient un bon rock aux tons pop et électro. L’entente est alchimique entre Bob X, aux percussions, chœurs et basse et Camille Warmé à la guitare et au chant. Le jour où Helluvah se produit au festival correspond aussi au jour de sortie de l’EP Echo valley avec un nouveau titre en français “La fête” et un soleil de Californie “California sun” qui sont prétextes à feinter  la mélancolie.

LEONIE PERNET :  C’est une sait-tout-faire avec brio en matière de musique. On apprécie cette ancienne batteuse de Yuksek https://fr.wikipedia.org/wiki/Yuksek pour sa dextérité dans le mélange des genres, influences et instruments. Le label Kill The DJ l’a remarqué et a signé son EP Two of us. Déjà à l’affiche du festival LFSM en 2014 elle va faire plusieurs dates en France par la suite et a un nouvel album qui sort au printemps 2018.

LA PIETA : Elle entre en scène dans la salle dite La Chaufferie et peut ainsi mieux prendre possession de cet espace plus restreint pour abreuver les oreilles de sa verve pop rock slam rap.  “J’aime pas les gens” son titre à peine terminé qu’elle déplore des problèmes techniques en scène et improvise un chant a capella en enjoignant son public à faire du bruit en attendant : « Est-ce que quelqu’un peut nous aider à brancher notre bordel ? ». Tour à tour démasquée, remasquée, on ne peut que la suivre en train d’irradier la scène avec ferveur et passion sur son nouveau titre “La fille la moins féministe de la terre”, ovationné après 6 minutes de lâcher prise textuel et sonore.

VIRGINIE DESPENTES & ZËRO : Virginie Despentes tourne à travers la France et en Suisse avec le groupe rock Zëro depuis 2015. L’écrivaine se transforme en lectrice le temps de sa lecture musicale du Requiem des Innocents (1952) de Louis Calaferte dans la grande salle de la Machine. Auprès du pupitre, d’où  une page dictée puis tournée par Virginie Despentes glisse par terre, le clavier, la batterie et la basse du groupe rock 100 % masculin Zëro projettent des sons en complète harmonie avec les montées en puissance de sa voix qui jongle sur les cordes vocales de l’émotion : « Ça ne s’invente pas une mélopée pareille, ça remonte de la chair à la gorge ». Le ton est donné et sa voix résonne entre les lignes portées sur un épisode de vie luttant pour déjouer la mort.

THE PACK A.D. : La bonne découverte d’un duo féminin batterie et guitare chant venu du Canada anglophone avec une présence marquante sur scène. Il ne s’agit pas d’en manquer une seule note sinon le festin musical n’a plus la même saveur. En anglais dans le texte, et tout en rock.

DREAM WIFE : Trois filles et une batterie masculine pour ce rock garage semi-punk britannique. Une basse bien accordée, une gauchère sans cordes inversées à la guitare électrique et une lolita centrale qui confie au public qu’il y a deux ans déjà elles faisaient partie du festival avec à peine une démo à mettre dans l’oreille du public. Elle clame à un public enflammé un  refrain emprunté au girl power des Spice Girls des années 90 : “Tell me what you want what you really really want”. Normal, elles comptent bien faire leur fête aux femmes en scène.

SOIREE CLUBBING : Pour prolonger les concerts et se mêler de ce qui regarde les femmes, la soirée club nuit blanche de La Machine du Moulin Rouge met à l’honneur une belle sélection de  DJ féminines en set comme Fils de Venus, TGAF, Gigsta, Clara 3000, Marylou, Debonair, et deux live de Coucou Chloé et Tryphème.

> > Site internet

 

TEXTE : Vanessa Maury-Dubois

PHOTOS : David Poulain

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