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DJIIN

© Julien Dupeyron

Stoner chamanique

Les quelques notes de harpe électrique qui se font entendre dans les morceaux du groupe rennais ne doivent pas vous induire en erreur. Leur rock ne risque pas d’être aussi doux que les mélodies d’un Alan Stivell et son revival breton. La charismatique harpiste du groupe, Chloé, pousse la voix surtout sous les avalanches de batteries et le tonnerre de saturations dans tous les sens. Le quatuor, nourri au rock bluesy, brutal ou psychédélique, ressort tout ce qu’il a appris dans des concerts où les chansons se transforment en longues improvisations psychédéliques. Il y déroule un stoner envoûté et tournant parfois vers le blues ou des motifs sonores plus désert blues : « On cherche à faire voyager le public et on travaille nos live pour arriver à le mettre dans une sorte de transe », décrit Allan, batteur et co-fondateur du groupe. C’est à force de concerts et de jam-sessions en France, qu’ils ont développé en quatre ans leur répertoire qui s’est d’abord retrouvé sur EP, puis dans des live avant de s’étaler sur leur premier album studio en mars dernier. Entourés d’une aura mystique, ils travaillent leur univers entre onirisme et fuzz à coup de paroles inspirées de rêves et de visuels puissants et symboliques. C’est le cas notamment de la pochette de The Freak représentant une chimère se promenant au milieu d’un décor apocalyptique : « Ça représente Djiin, on compose à quatre donc on doit faire des compromis. Ça fait qu’on a des morceaux avec des parties jazzy, d’autres plus groovy, d’autres plus brutales, et en improvisant on essaye de mettre du lien… » Le groupe est en tout cas déjà reparti en tournée pour délivrer son énergie stoner en France, en Allemagne et en Italie.

The Freak / Autoproduction

YANN LE NY
Photo : JULIEN DUPEYRON

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