Les 24,25 et 26 Juin 2022
Cette année Rock in Bourlon fête sa dixième édition. Ce Festival des Hauts de France développe un concept doublement original : d’une part il se situe entre la fête de village et le festival « classique » et d’autre part il offre une affiche extrêmement pointue. Pour ceux qui pensent que la fête de village c’est forcément DJ Maurice qui reprend les tubes des années 80 Rock in Bourlon prouve qu’il n’en est rien. À part les têtes d’affiche Eye Hate God, Godflesh et Slift la programmation qui nous est proposée cette année ne nous offre que de l’underground pur et dur entre stoner italien, trash norvégien, post-rock américain et doom français.
Ce Festival a débuté dans la plus stricte intimité en 2010. Pierre Gautiez l’organisateur avait joué alors avec son groupe et avait programmé les groupes de ses potes. L’année suivante l’asso naissait. L’idée de génie du festival a été de vouloir un festival de musiques extrêmes auquel assisteraient les gens de la région. Et c’est pour cela que l’entrée est à prix libre : « Si on faisait un pass à 100 euros les trois jours on se priverait de ce public nous dit Pierre. De toutes façons si on proposait une affiche « classique » de festival français un peu punk/metal avec Tagada Jones et Black Bomb A, les gens du coin ne viendraient pas plus. Du coup on préfère offrir un truc pointu à un public le plus large possible. »
Comme nous l’explique l’organisateur, Rock in Bourlon a débuté comme un festival stoner : « Un peu sur le modèle du desert-fest. Nous sommes fans de Fu Manchu, Electric Wizard, Kyuss mais la scène stoner au bout d’un moment ne se renouvelant pas nous avons été chercher d’autres sons. » Et les riverains adhèrent au concept car pour un festival de musiques extrêmes dans un village de 1000 habitants on notera qu’il n’y a jamais eu la moindre plainte pour bruit. Situé au cœur du village, autour de l’Abreuvoir, Rock in Bourlon innove cette année passant de deux à trois jours et offrant pour la première fois une deuxième scène qui se situera au niveau de l’église à 400 mètres de la première.
On pourra découvrir cette année à l’affiche de ce festival hors normes : le doom majestueux de Sunstare, le psychédélisme des bretons de Djiin, les fous furieux de Slift, le stoner des italiens de Messa, le trash-metal des norvégiens de Nekromanthe et bien d’autres choses encore.
Et pour parfaire le tout au bar tout sera du cru : bières locales, cidre, jus de pomme, ice-tea fait maison. Un festival à ne pas manquer.
PIERRE-ARNAUD JONARD
