Rock School Barbey, Bordeaux, le 30 avril
MNNQS – Photo : Jessica Calvo
Le Club Barbey a accueilli samedi 30 avril dernier Bilbao Kung Fu en première partie des rouennais MNNQNS (prononcer Man’kin’s – ou le mot “mannequins” réduit à ses seules consonnes).
Les néo-Bordelais de Bilbao Kung Fu (BKF), issus de l’Ile d’Oléron et sur lesquels nous avions fait un article que vous trouverez ici, continuent à mener leur barque avec brio. Même si l’on peut être déstabilisés par leurs clips où les lyrics semblent sortir de nulle part, BKF est avant tout un groupe de scène. D’ailleurs une fois dans la salle, lumières éteintes, on comprend vite le délire du groupe. Excités sous les spots, ils enchaînent leurs morceaux avec une efficacité redoutable. Les paroles ressortent ainsi comme des divagations, des rêveries, des pensées immédiates d’instants présents. BKF c’est du gros rock indé avec un soupçon de licorne sous ecsta caféinée. Ça bouge et ça donne envie d’en faire autant !S’ils passent près de chez vous, foncez !
Le temps d’un changement de plateau et MNNQNS entre sur fond de Sarabande en ré mineur de Georg-Friedrich Haendel. Si vous vous souvenez du film Barry Lyndon de Kubrick, vous connaissez forcément cette bande originale. Alors qu’on attend une sorte de musique de brit pop à la Versaillaise, les premières notes tordent le coup aux préjugés et affichent clairement les fondements d’une brit pop sous influences tout en marquant clairement leur propre style.
Adrian, le frontman, gratte énergiquement sa guitare 12 cordes, en faisant résonner sa voix, entre Jarvis Cocker (chanteur de Pulp) et Robert Smith (Chanteur de The Cure). On se retrouve assez vite dans la pop anglaise des années 90 avec en plus un son rock ultra présent.
Niveau son, on regrettera que le quatuor normand n’ait pas bénéficié de la grande salle, car le club ne les sert pas. Le son sature vite en ricochant sur les murs, quelque soit l’endroit où l’on se place. Malgré cela, l’énergie du groupe aura su gagner la ferveur du public. Les arrangements sonores du guitariste/claviériste et l’utilisation d’une plaque en métal comme percussion pour superposer à la batterie certaines sections rythmiques ajoutent à la prestation scénique de MNNQNS.
Un final survolté, après un passage par la fosse, verra le chanteur choir du sommet des retours pour se poser sur les mains du public pour un dernier slam. Interrogés le lendemain du concert, ils nous livrent leurs impressions : « On a passé une super soirée …/… Quand la salle est pleine, que les gens connaissent tes morceaux par cœur et sont à fond dans le concert, tu le vois et c’est ce qui compte le plus. C’était le cas pour nous samedi et ça nous donne envie de revenir le plus vite possible à Bordeaux ! »
Le rendez-vous est pris, MNNQNS, faites demi-tour, on remet ça !
Texte: Jason « Jipé » PINAUD
Photos: Jessica CALVO
