Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

PANORAMAS FESTIVAL 2022

Morlaix, du 14 au 17 avril

S’ils te mordent, mords-les !

Le Festival Panoramas du 14 au 17 avril est sur Longueur d'Ondes

La 25ème édition de festival finistérien aura réussi durant quatre jours à fournir une carte postale séduisante de la scène électronique actuelle. Entre coups de semonces aux déflagrations sonores terribles, déhanchés frénétiques, sauts de marsupilami incontrôlés et danses solitaires improvisées, beats, kicks et autres basslines furent les artifices de ces nuits endiablées dont le seul mot d’ordre fut l’éclate !

Météo : du soleil dans les cœurs jusqu’au bout de la nuit.

Cadre : le Parc des expositions de Langolvas à Garlan. Un espace événementiel modulable très bien conçu et favorisant les déplacements rapides d’une scène à une autre.

Ambiance : 20 ans de moyenne d’âge le vendredi soir, 25 le samedi soir. La techno use les souliers mais pas seulement… Bien que très jeune, le public s’est montré respectueux des artistes et les “woo-woo” émanent de la foule furent quasiment absents, peut-être parce que la house s’est faite discrète… Trois scènes en tout, club, chapiteau et grande salle. Une programmation s’étalant du hip hop à la techno et tous les sous-genres qui ont participé à cette dernière grande révolution musicale.

On a adoré : le set taille patron de Vitalic. Scénographie, transitions des tracks, mouvement imprégné au live, le Dijonnais avait une nouvelle fois tout bon !
Autre grande sensation confirmée, Vladimir Cauchemar, un gros bordel à l’image de son temps, dans lequel son groove foutraque aura mis le feu dans les têtes et les gambettes. Mazette !

La femme est l’avenir de l’homme : la scène féminine francophone n’était pas non plus en reste, Kalika envoie du bois, Mara aura affolé les sens selon une performance sensuelle et suave, Ascendant Vierge une nouvelle fois aux firmaments du kitsch (le bon ou le mauvais, on vous laisse juge) mais encore… La maîtrise et l’énergie noire de Deena Abdelwahed (dont le set aura souffert de l’affluence devant Vladimir Cauchemar) pour une danse aux élans chamaniques et enfin la très attendue u.r.trax qui offrit un live sérieux et remuant. À seulement 18 ans, l’avenir du dancefloor lui appartient !

Valeurs sûres : l’allemande Ann Clue nous aura offert une expérience musicale aux rondeurs deep house rythmiquement imparables. Gravity, porteur d’un BPM énervé, sec sur la peau, de la techno à l’ancienne pur jus. Nina Kraviz, ça manque parfois d’un peu de finesse, voire de délicatesse, mais quelle puissance dans le set joué. Enfin KAS:ST, un son qui aura fracassé de nombreux corps, certaines fréquences sonores utilisées broyant littéralement les entrailles.

Les plus :

– Le chapiteau, comme souvent dans un festival, c’est là que l’on trouvait la plus folle énergie.

– Un super état d’esprit entre les festivaliers, “amour toujours” !

– Une programmation qui aura su contenter grand public et aficionados.

– Le soundsystem de la grande salle.

– Un camping où il faisait bon vivre

Les moins :

– On aurait aimé une quatrième scène, un site un peu plus grand et arboricole.

– Pas assez d’EBM, on pense à Miss Kittin & The Hacker dont le 3eme disque vient de sortir après 13 ans d’absence.

– Pas assez d’Acidcore.

– Pas assez de Samba.

– Pas assez de toi.

– Les gros sons “rave” comme Trym se finissant à 5h du mat et plus, la chambre d’hôtel à rendre à 10h… Les campeurs étaient les seuls vrais raveurs, leurs corps étalés sur le bitume du parvis de la gare au retour pouvaient en témoigner.

Photos: Julia ALLIO, Lila AZEU, David BOSCHET, Ben PI

Texte: Julien NAÏT-BOUDA

ARTICLES SIMILAIRES