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CHRISTOPHE CRENEL

Big Bang 

musiciens du nouveau monde 

Christophe Crénel – Éditions Braquage, 192 pages, 30 €

Pourquoi ce livre ?

Mais parce qu’il était temps ! (sourire). Ça fait maintenant une dizaine d’années que j’écume les salles de concerts et les festivals et j’avais l’impression d’avoir de belles choses à montrer. Poster des images sur les réseaux c’est une chose, mais ça n’a rien à voir avec le plaisir d’avoir entre les mains un livre. On est sur le temps long pour reprendre une expression à la mode. Ça fait du bien de stopper le zapping frénétique, j’avais envie de prendre de prendre racine. Et puis j’aime les livres d’art, pas forcément des enclumes, mais un beau livre qui permet de se laisser émouvoir ou d’apprendre.

Christophe Portrait (B&W)

Qu’est-ce qui t’a motivé à présenter ces photographies sous cette forme, et pourquoi ce sujet précis ?

Big Bang devait d’abord être une exposition, le vernissage était prévu le 27 mars 2020 au Café de la Danse, le jour où le confinement est entré en vigueur ! Le Big Bang que je n’avais pas prévu (sourire). En tous cas, ça m’a laissé le temps de transformer mon expo en livre de photographies. Big Bang était au départ l’envie de rendre hommage à une génération d’artistes français apparue avec l’explosion du numérique et du streaming. J’avais l’impression que ces musiciens avaient dû inventer quelque chose de neuf pour exister et défendre leurs projets. Et puis ce sont des artistes que j’ai beaucoup suivi, encouragé parfois aussi lorsque j’étais animateur sur Ouï FM, Le Mouv’ ou France Inter. Je trouvais qu’il y avait une énergie à mettre en lumière.

The Do (Printemps de Bourges) 2015

Qu’est-ce qu’une photo réussie et comment les as-tu choisies pour le livre, sur quel critère ?

J’ai voulu mon livre comme l’instantané d’une génération, même si c’est loin d’être exhaustif et j’ai procédé par mood. Plutôt que de classer les artistes par genre, j’ai trouvé des humeurs pour chapitrer Big Bang : Dreamers (avec Flavien Berger, Songe ou Sébastien Tellier), Les agités (avec Stupeflip, Katerine ou les Naïve New Beaters), Flamboyants (avec Fauve, The Do, Féloche…), Girl power (Christine and The Queens, Clara Luciani, Jeanne Added…), I love rock’n’roll (Pogo Car Crash Control, Lysistrata, Last Train…), Electro Kids (The Blaze, Petit Biscuit, Calling Marian…) ou Go with the flow (Ichon, Nekfeu, Orelsan…).

Justice (Rock en Seine) 2018

Quant au choix précis des images, je voulais des photos qui provoquent des émotions, qu’il y ait de l’humain et du mouvement. Il y a beaucoup de portraits comme celui de Moodoïd totalement solaire (ou lunaire) avec son visage pailleté, mais aussi du live avec, par exemple, Justice que j’ai accompagné sur scène pour le final de leur concert à Rock en Seine en 2019 ou des ambiances un peu barrées comme la photo de Cadillac prise dans une mercerie avec des bobines de laine dans les bras, d’ailleurs pour Longueur d’Ondes ! Des images qui pourraient pourquoi pas, dans quelques années, rendre ces artistes aussi iconiques que leurs aînés.

Stupeflip (Flip Party) Septembre 2017

France de Griessen

>>Site de Christophe Crénel

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