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ASTROSHOW

6-7aout 2021 aux Archives (Bordeaux)

Nasty Joe – Photo : Jessica Calvo

Deux soirées de clôture de l’Astroshow en plein air avec une seule scène sur l’esplanade des Archives, agréablement aménagée afin d’ accueillir 1000 personnes pour l’édition 2021.

MÉTÉO : Variable. Une date du festival annulée pour cause d’intempéries.

CADRE :  Une esplanade aménagée pour l’occasion, sous un air de grande guinguette, avec une scène suffisante pour accueillir une programmation qui fait honneur à la scène locale et aux artistes français de la scène indie rock. Une identité artistique affirmée qui fait le partie de la jeunesse en décloisonnant les esthétiques rock et électro.

LES MOINS : Des températures qui ne se sont pas propices à vivre un rendez-vous d’été, manqué pour l’occasion, avec une averse qui arrive au bon moment sur le changement de plateau entre Strange Hands et Johnny Mafia, juste le temps de nous imprégner d’humidité pour le reste de la soirée. Une fréquentation bien moindre que la veille qui a battu les records de fréquentation en affichant complet.

LES PLUS : Une organisation au top avec une programmation mêlant scène locale garage punk et valeur montante du rock français.

Strange Hands – Photo : Jessica Calvo

LA DÉCOUVERTE : Strange Hands, le groupe de garage bordelais se reforme après cinq longues années d’absence, avec un nouveau batteur : Romain Boutin de JC Satàn. Le trio sans bassiste débute sur un roulement de tom basse digne d’un tremblement de terre qui pose les bases. Le reste n’est que guitares brutales, riffs aiguisés et voix hurlante. Le ton est donné dès l’intro, un tempo pied au plancher qui ne ralentit pas des quarante minutes de set. Le chant à deux voix se fait tantôt mélodiques sur les couplets tantôt hurlant sur les refrains, cette formule fonctionne très bien et en font la marque du groupe. Le choix du matériel vintage, guitare à douze cordes et orgue farfisa ne sont pas sans rappeler les groupes garage-punk 60’s américains, mais l’apport d’énergie actualise et inscrit le répertoire du combo dans notre époque. Le concert se finit à toute berzingue, le farfisa brulant et les guitares aux abois. Ils laissent la scène chauffée à blanc pour Johnny Mafia qui vient présenter son troisième album à Bordeaux.

Johnny Mafia – Photo : Jessica Calvo

LE GRAND MOMENT : Une averse pendant le changement de plateau ne perturbe en rien le line check de Johnny Mafia qui enchaine directement devant un public cueilli dès les premières notes mélodieuses de basse du fougueux William. Ça cogne sec derrière les futs, ce qui donne le tempo pour le reste du set. Les six premiers titres filent à la vitesse de l’éclair, mêlant titres des deux premiers albums aux derniers morceaux, passant de l’indie rock du début à du power pop esprit indie 90. Les enchainements sont rodés, vu les 250 dates au compteur, le trio Sentimental, Sleeping, Trevor Philippe déclenchent un pogo général, les guitares sont musclées et le chant mélodieux, ça transpire la fougue de la jeunesse et la maitrise d’un set parfaitement construit avec une telle fraicheur et une impression de facilité que leur jeune âge rend déconcertant.

L’ANECDOTE :Un problème d’ampli guitare sur Nai Jun et le chanteur n’hésite pas à combler, en toute sérénité, le blanc occasionné par une vente aux enchères du dernier tee shirt du groupe disponible au stand merchandising. Benjamin est réclamé sur scène par la foule pour animer ce jeu improvisé. La mise à prix de dix euros est très renchérie à gauche puis à droite par des fervents traders amateurs pour aboutir à une vente historique pour le groupe jamais réalisé à trente euros, pour un heureux acquéreur qui est quand même prié d’honorer sur le champ sa promesse d’achat.

Olivier Dahler

Photos Jessica Calvo

>>Site de L’astroshow

 

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