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MILA DIETRICH

You should save me soon

Autoproduction

Mila a été longtemps batteuse dans les groupes de rock avant de bifurquer vers sa passion pour l’électro et le mixage. À partir de ses amours croisées entre post-punk et les musiques électroniques, que beaucoup considéreraient comme inavouables, la Marseillaise s’est forgée une identité singulière dont elle nous livre quelques clefs à travers ce premier long format composé dans une caravane au bord de la mer lors du deuxième confinement. Nourri d’expériences personnelles et conçu comme la bande son d’un film de David Lynch, l’album égraine les titres comme le cinéaste enchainerait les plans, sur fond de techno minimale où sans relâche des ombres se réunissent pour danser sur des rythmes épileptiques d’une techno noircie au khôl des sons cold-wave sous-jacents, mais bel et bien présents. Un peu comme si Simon Gallup ou Peter Hook (de la grande époque) venaient poser des lignes de basse lourdes comme le plomb sur les beats de Boy Harsher ou de Vitalic. L’alchimie entre ces genres apparemment peu compatibles se retrouve notamment dans le dernier titre, “Drive and cry” sur lequel la musicienne a invité les Grenoblois de Lovataraxx pour un featuring particulièrement réussi (tout comme les 2 autres collaborations présentes sur le disque avec respectivement la chanteuse dark suédoise de The Fleurs et les Marseillais de La Croix et la Bannière). On ressort étourdi comme on se réveille d’une séance d’hypnose pendant laquelle on aurait dansé jusqu’à l’ivresse, habité par une sensation de bien-être évident. En cela et en bien d’autres choses, ce premier album est non seulement une vraie réussite mais également le héraut de belles choses à venir, assurément.

>> Site de Mila Dietrich

XAVIER-ANTOINE MARTIN

À écouter en priorité : “Dark voices in my head”, “Drive and cry (feat. Lovataraxx)”, “The Maskerade (feat. The Fleurs)”

Miniclip “Drive and cry (feat. Lovataraxx)”


>>Lien d’écoute

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