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PARADE

PARADE

LE NOUVEAU JOYAU DU ROCK MARSEILLAIS

Même si Marseille est plus connue du grand public pour le rap que pour les guitares, la cité phocéenne a une vraie tradition rock. Nouveau venu dans la scène locale, Parade la perpétue de la plus belle des façons.

L’histoire de Parade débute comme celle de la grande époque du rock, celle où les musiciens se rencontraient et décidaient de former un groupe après s’être rencontré à un concert : « Ça a débuté avec Jules et Nicolas. En passant à Lollipop, le disquaire rock de Marseille, l’un des responsables du magasin m’a dit : « Tu vas à la Machine à Coudre (ndlr salle mythique de la ville) il faut que tu voies le groupe qui joue en première partie ce soir. » Après leur concert, je leur ai proposé de me joindre à eux. L’aventure a commencé ainsi. Quelques mois plus tard, Marine (ndlr la bassiste du groupe) est venue nous voir lors d’un concert de soutien à la Machine à Coudre jutement. Je lui ai proposé de nous rejoindre. Une semaine plus tard, on enregistrait. » confie Mathieu, batteur du groupe.

 

 

Une histoire qui va vite, très vite donc. Tellement vite qu’avant même la sortie de leur EP, Parade reçoit nombre de louanges de la part de la presse locale. À tel point qu’il n’est pas exagéré de parler de hype autour d’eux même si le groupe s’en défend : « À Marseille, nous n’employons guère ce mot. Disons que nous avons été entourés de beaucoup de bienveillance. Les assos, les salles nous ont poussés, le public a répondu présent. » Se retrouver par la suite dans la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges fait que l’engouement suscité par les Marseillais franchit un nouveau palier : « On pensait que l’on ne serait jamais pris car Marseille a toujours eu une étiquette world – hip-hop. L’idée pour les acteurs de la musique, c’est de trouver le nouveau IAM. En jouant aux Inouïs, nous sommes devenus amis avec plein d’autres groupes. Les conditions pour le live étaient idéales même si c’était assis. Il y a peut-être moins de fulgurance que dans un show rock classique avec cette configuration, mais c’était quand même une très bonne expérience. On a rencontré Johnny Car Wash ou Bandit Bandit avec qui nous jouerons dans le futur. On fait de la musique pour cela : rencontrer des gens. »

On pourrait penser que les sirènes de la renommée pousseraient le groupe à signer sur un label parisien mais ils sont restés fidèles à Marseille en rejoignant l’écurie Lollipop : « C’est l’endroit où j’ai eu l’idée de faire un groupe dit Jules, chanteur du combo. La décision du label était actée avant même de monter Parade. Elle faisait sens humainement. Cela nous apporte en plus un encrage local qui est important. La scène marseillaise a un historique punk-garage, Lollipop aussi, mais c’est un label ouvert. Il y a une famille rock à Marseille quelque soit le genre musical dans lequel tu évolues. »

 

PARADE

 

Si toutes les planètes se sont alignées si parfaitement pour le groupe des Bouches-du-Rhône, c’est aussi et surtout parce que les Marseillais ont réussi à marier avec une maîtrise évidente la froideur de Joy Division à une chaleur pop. On a souvent évoqué le groupe mythique de Manchester à leur propos mais il serait réducteur de ne voir en eux qu’une resucée du groupe de Ian Curtis : « On a écouté Joy Division mais on écoute aussi bien d’autres choses. On ne veut pas sonner comme Joy. C’est une référence qui parle à beaucoup de gens et c’est sans doute pour cela qu’elle revient aussi souvent. On a pris une grosse claque en les écoutant, mais aussi en écoutant The Sound, les Velvet ou des artistes folk. Ce que nous faisons est au croisement du post-punk et de la Brit-pop. Nous sommes attachés à la mélodie. Nous adorons la pop, n’avons pas honte de le dire. Récemment, nous avons beaucoup aimé le dernier album de Travis qui est de la pop ultra-léchée. »

 

PIERRE-ARNAUD JONARD

Photos : FRANÇOIS GUERY

Parade – Lollipop Records

>> Le site de Parade

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