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OH MU

Contre-Culture

Autoproduit

OH MUAprès trois premiers opus, Needle, en 2016, Le feu en 2017, OH MU en 2018, qui posent les bases d’une esthétique dissidente reconnaissable, l’artiste et producteur.ice Oh Mu sort CONTRE-CULTURE, un puissant cri de ralliement pour qui refuse de vivre sous des normes excluantes et mortifères, de genre ou de neurotypie. Incisif, parfois acerbe, cet EP commence par les présentations avec “Alien (Oh Mu theme)”, sous le signe du danger et de l’étrangeté comme une force, une façon de vivre qui ne demande rien à personne et mine discrètement (ou pas) les structures d’une société normative à outrance. Des refrains piquants qui s’insèrent méchamment dans la tête, des odes féministes, queer, neuroatypiques, libres et irrévérencieuses, rappellent la franchise corrosive d’Orties, et ces groupes électroclash subversifs comme Carte Contact ou Sexy Sushi qui crachent à la face de tous ceux qu’ils dérangent. Le très bionique et dansant “Daddy” exhorte à sortir de l’exigence de tutelle par des figures masculines, alors qu’“Indigo”, plus calme mais pas moins urgente, mélopée envoûtante de flûtes aériennes et de tambours, évoque l’absurdité et la nécessité de militer pour une autre façon de vivre, même au bord de l’abîme. Être alien, se construire ses propres normes, éclater les anciennes à coups de beats bien gras : c’est la mission d’Oh Mu sur terre, et on ne peut qu’espérer pouvoir danser sur les décombres des normes idiotes très prochainement.

À écouter en priorité : “Alien (Oh Mu theme)”, “Daddy”, “Indigo”.

>> Site de OH MU

LOU MARECHAL

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