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DIRTY BOOTZ

Broken toy

Autoproduction

Dirty BootzGeoffray Aznar ne vient ni du Mississipi ni de Seattle, mais de St Jean de Buèges, petit village paisible de l’Hérault. Et pourtant, à l’écoute de son premier album, on a vraiment l’impression d’avoir affaire à un Américain pur jus et non à un Languedocien. Avec son comparse Samuel Devauchelle à la batterie, Geoffray nous offre un disque à mi-chemin entre blues et grunge. On sait combien certains groupes de la scène grunge étaient fans de blues. Il est au final assez logique que ses deux univers musicaux se retrouvent. Certains titres de l’album, à l’image de “Welcome to the sun” sont d’ailleurs au croisement exact des deux genres. D’autres, comme “Broken toy” qui donne son titre à l’album sont bien plus classiquement blues et cela fonctionne tout aussi bien. On se demande à certains moments comment le duo peut avoir à ce point assimilé toutes les musiques américaines du 20ème siècle comme sur “Never say goodbye (Outdoor made)” où l’utilisation du banjo donne une touche au morceau qui en fait la bande-son idéale d’un western imaginaire. Geoffray se révèle tout au long de cet album un guitariste hors pair (avec une maîtrise du bottleneck assez incroyable) et sa voix rocailleuse que l’on croirait biberoné au bourbon est une merveille. Cinq ans après un premier EP prometteur (où l’on trouvait déjà “Bogeyman’s Grin” que l’on a plaisir à retrouver ici), Dirty Bootz confirme avec un disque des grands espaces ; le genre d’album que l’on écoutera en sillonnant les Ètats-Unis de la côte Est à la côte Ouest ou la France du Nord au Sud… Ils ont réussi, avec ce disque assez magique, à mêler l’esprit de Robert Johnson au son de Soundgarden. Un opus en tous points superbe.

À écouter en priorité : “Dead clouds in your pockets (And sunshine down in mine)”, “Welcome to the sun”, “Burnt my home”.

PIERRE-ARNAUD JONARD

>> Site de Dirty Bootz

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