“Un mouton et une rose”
Présentation
« Watine, girl, yeux verts, cheveux argent, indépendante et boss d’une structure associative Catgang Music. » Petit travelling sur les albums précédents : trip hop (Dermaphrodite), indie pop (B-SIDE Life), dream pop (Still grounds for love), folk (This Quiet Dust), chanson française (Atalaye), néo-classique expérimental (Géométries sous-cutanées) et deux satellites sous le nom de Maison. Enfin, en novembre 2019, premier album d’une nouvelle entité, PHÔS (la lumière en grec), dans une veine poetic-post-rock, Phôs à l’oblique. « Cette dernière sortie m’a permis de mettre mon identité plus spécifique d’auteur au service d’une belle collaboration avec le compositeur Intratextures. D’ailleurs, je vous livre un scoop. Nous sommes en train d’envisager un deuxième album sous l’entité PHÔS. Vous n’en saurez pas plus sur Intratextures qui tient par-dessus tout à son anonymat. Ce sera un album rock, psyché, punk-rock, sur lequel je vais travailler toute la partie textes et voix. »
“Un mouton et une rose”
« Il s’agit d’une réflexion écologique et philosophique qui prend tout son sens aujourd’hui avec le confinement. Je m’inquiète pour « la terre que l’on foule ». Saurons-nous résister à reproduire ce modèle capitaliste qui foudroie toutes les ressources naturelles et industrialise sans prendre en compte les besoins exacts des hommes. (Tout doit disparaître, ou sinon peut-être les êtres.) Et la métaphore politique pour terminer le titre, entre Saint-Exupéry ou Ronsard, le symbole du mouton qui, en troupeau grégaire, attend la résurrection de la rose… (En attendant la métamorphose, j’entasse des milliers de choses, dont un mouton et une rose qui ce matin avait éclose.) »
Clip
« Le clip dans lequel on retrouve Flore Layole, précédemment actrice dans le clip “Jetlag”, et ensuite dans le clip “Dans la brume”, a été réalisé comme les deux autres, par Renaud de Foville. Je lui laisse la parole pour en parler : “C’est un peu le négatif du clip “Dans la Brume” qui était urbain et de nuit, et aussi un clin d’œil aux images de Terence Malick.” »
Projets
« Depuis la sortie de Géométries sous-cutanées en avril 2019, je travaille sur une suite qui verra le jour sans doute à la fin de l’été, avec une place prépondérante pour le piano. Ce sera un voyage instrumental, interstellaire, cosmique, questionnant. On parlera sans doute de musique contemporaine, expérimentale, néo-classique, d’abstrait, de répétitif… mais je l’espère aussi, on parlera d’électro-acoustique !
Les pianos, pour la majorité, sont joués sur mon Pleyel droit, avec la pédale de sustain toujours maintenue pour faire vibrer le son. Les violons, violoncelles, certaines percussions, sont acoustiques également, souvent des chutes audios que j’ai gardées séance après séance, et que je découpe, remonte, car je ne peux me passer de cette vaste émotion que procurent les cordes. Je sais que certains esprits chagrins penseront que tout est dans le ventre de l’ordinateur… Mais non, ce ne sont pas des sons que je trouve dans les banques proposées par les logiciels. D’autres petites interventions, souvent imperceptibles comme le bruit de la vie auquel on ne fait pas souvent attention, viennent de mes recording extérieurs, là aussi, découpés, transformés, étirés… Le synthé Lyra 8, acheté récemment, est également souvent présent comme une assise nécessaire. Viennent ensuite quelques petits dérangements électroniques, quelques lucioles, dont j’aime parsemer les morceaux. Mais aussi, des battements, comme si, des abysses profonds, grondait une rythmique qui perce les brumes humides du petit matin sur les landes, des batteries sourdes, samplées puis déformées qui envahissent les sentiers acoustiques et dérangent tous les instruments invités.
La tempête, puis le calme après la tempête…
Je m’intéresse à tout, y compris les collaborations que l’on me propose ou que je vais chercher. Récemment, j’ai pu ainsi travailler avec un Australien, Darren Cross, pour faire une relecture de l’un de ses titres folk. Ce titre paraîtra un jour forcément ! »
