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MARC PFEIFFER

Marc Pfeiffer

Rêver et apporter du rêve

LES CONFINÉS DE LA MUSIQUE, ÉPISODE 3

Pendant cette période pour le moins troublée et troublante, Longueur d’Ondes fait le tour des artistes mais aussi professionnels des musiques amplifiées de l’espace francophone (cœur du magazine) afin de parler de la situation et de ses conséquences. Aujourd’hui : Marc Pfeiffer, multi-carte de la musique…

« Après de longues études d’histoire et d’économie, je suis devenu journaliste pigiste dans différents journaux en France (rubrique économique). Je suis ensuite devenu journaliste au groupe L’Étudiant (rubrique études et métiers). J’ai participé à la publications d’ouvrages en direction des étudiants (Le guide des études à l’étranger, Voyages pas chers…). Je suis également le co-créateur du Salon de L’Étudiant et des premières émissions de TV du matin (L’Étudiant à la une sur TF1). J’ai aussi été journaliste pigiste dans le domaine culturel (Milan Presse, Les clés de l’actualité…) et correspondant de presse pour l’étranger. J’ai créé Aréo en 1978 (l’Art et L’Eau), une salle de spectacle sur une péniche (musique, théâtre, café-théâtre, expos…). Je suis aussi le co-fondateur et le Délégué Général du Festival L’Estival de St Germain (créé en 1988), un festival de musique et de chanson. Co-fondateur de la fédération des festivals de chanson francophone, j’en suis aujourd’hui le Vice Président. Enfin, je suis le directeur et le programmateur du Théâtre de Poissy. »

 

Théâtre Poissy

 

« Non, le “spectacle vivant” n’est pas mort, mais c’est un énorme séisme qui nous touche, dont on ne connaît pas encore l’ensemble des ondes de choc et les répercutions. Concernant le théâtre de Poissy que je dirige, nous avons annulé les 11 derniers spectacles. Pour le festival L’Estival qui se déroulera à partir du 18 septembre prochain, pas d’annulation prévue, mais de nombreuses questions sur comment allons nous recevoir le public, et sera-t-il au rendez vous ? L’équipe est un peu au ralenti, voire au point mort. Elle attend que la machine redémarre. Nous sommes en permanence en contact les uns avec les autres avec tous les outils à notre disposition. »

 

 

 

« On reste aussi en contact avec certains artistes, les tourneurs et les productions. On s’adresse de nombreux messages d’affection. On avance un peu sur la programmation, mais sans bien savoir où l’on va. On appelle les amis des différents festivals et salles. C’est un peu moins professionnel, même si on parle bien entendu du métier. Le dernier SMS d’un directeur d’un grand festival français, m’a remercié pour mon message “amicalo-familial”. Voilà  un peu l’ambiance avec nos amis du métiers qu’ils soient en France, au Canada, en Belgique, en Suisse, au Cameroun… Pour les partenaires financiers du festival, c’est l’inconnu total. On se parle, mais on sait qu’il va y avoir des dégâts. Les mécènes n’en parlons pas. »

« Bien sûr que l’on voit les choses sous un autre angle, mais il n’y a pas le moindre découragement ni l’envie de tout lâcher. Au contraire. On va se relever et continuer à rêver et apporter du rêve. Car la musique, la chanson et la culture en général sont indispensables à notre survie mentale. On ne sait rien de l’avenir mais on essaye d’imaginer et d’être inventif. On espère que cela permettra au monde entier de retenir certaines leçons et de ne pas repartir droit dans le mur. Remettre l’Humain au centre des préoccupations. Le partage et le lien. »

« On ne s’en sortira pas sans une grande solidarité. Solidarité de tous. Solidarité de la part de nos “dirigeants”. Solidarité des grosses entreprises de la musique et de la culture vis-à-vis des plus petits, qui sont indispensables à notre équilibre global. Les bons côtés de cette histoire, c’est la réduction apparente, en tout cas, de la pollution mondiale. Il faut poursuivre dans cette direction et prendre des mesures pour sauver plus globalement notre planète car c’est notre peau que l’on va sauver en même temps. »

 

 

« Ma playlist de confinement, c’est surtout ma liste préférée du moment. Un petit Brassens avec “Les copains d’abord” par exemple. Un Beatles avec “While my guitar gently weeps” et le magnifique George Harrison. “La tendresse”, que l’on peut voir chanté sur Internet par un groupe d’artistes confiné(e)s (et qui a été chantée par Marie Laforêt et Bourvil).  Une chanson d’Amélie-les-crayons comme “Y’a plus de saison”. Presque Oui “Les perroquets du Périgord”. Et pour finir, “Ma liberté” de Moustaki chantée par Serge Reggiani. D’ailleurs tout cet album de Reggiani est une merveille avec notamment “La java des bombes atomiques” avec Boris Vian. »

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