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GEKKO HOPMAN

Son of a dead bitch

(Smap Records)

Gekko HopmanVoilà un disque frontal, d’une poésie brute qui saisit aux tripes. L’artiste rouennais, connu pour ses exploits passés avec Personna Non Grata et Blackboard Jungle, signe un premier album solo tout simplement bouleversant. La voix est intense, âpre, en anglais comme en français, et les titres brouillent nos sens par des collages sonores, le fracas sec des machines, la saturation, un harmonica ou une rythmique de piano blême. C’est Suicide vs Throbbing Gristle pour la trame expérimentale et une authenticité à la voix qui rapprocherait cet artiste à la barbe hirsute de Johnny Cash ou du poète punk John Cooper Clark. Chaque morceau est une nouvelle et Bukowski n’est pas loin non plus quand il convoque dans ses titres le fantôme d’une mère détestée, le rêve new-yorkais, l’incandescence des années 80 ou la mémoire d’un ami toxicomane dont il retarde le dernier souffle sur le poignant “T’oxler” : « Est ! Ne disparais pas avant, lève-toi ! ». Beau et noir comme le Sin City de Frank Miller.

À écouter en priorité: “Une dernière quoi”, “X Ross”.

CHRISTOPHE CRENEL

>> Site de Gekko Hopman

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