Demain il fera brume. C’est tôt le matin qu’il me faudra quitter le village. Le traversier en sens inverse nous aura fait changer de rive. En m’éloignant d’ici, la côte de mon épopée récente sera devenue invisible. Je pourrai douter de son existence. Dans un bus scolaire jaune, je comprendrai. Parfois, c’est hors des grands espaces que l’on se sent finalement plus libre, rassuré, enfin enclin à changer. Il n’y a qu’une route pour aller là où l’on cherche ce qui ne se trouve pas ailleurs. Les fleurs fanent, mais pas l’esprit de Tadoussac. Sous les arbres protecteurs du parc des Ancêtres, il ne s’agissait après tout que de préparer les premières foulées d’un marathon qui reste à venir.
Pour se remplir d’ailleurs j’ai trouvé un ailleurs et une bande-son. La musique dans ma tête est indissociable des sentiments que je développe face à ce que je vis. Seul, je peux courir le monde. Avec la musique dans les oreilles, je voyage autrement, plus loin. Pour cette dernière étape, c’est Hubert Lenoir qui m’a accompagné.
L’intégralité de ce road-trip est disponible dans le numéro 91 de Longueur d’Ondes. Merci à Claude Brassard et aux équipes de l’Office du Tourisme de Tadoussac. Merci à Paulette, Victoria et Lucie. Merci à l’équipe du Festival de Tadoussac. Merci à Marie-Françoise. Merci à Owen, Pénélope, Sophie, Lou-Adriane, Mathias, Ariane, Louis-Jean, Fred et Hubert.
Texte & photographies : Samuel Rozenbaum.
Cet article ainsi que toutes les promenades de la bande song ont été rédigé lors du festival de la Chanson de Tadoussac.
