Impossible de quitter le berceau de la Nouvelle-France sans aller voir ses mamelles : les dunes. La beauté d’un tel lieu naturel réside dans la dualité qui peut survenir en nous : va-t-on en dégringoler ou s’en servir pour se hisser plus haut ? se dépasser ? La réponse est immédiate. Au lieu des cous cassés et des yeux rétroéclairés auxquels je suis habitué dans les capitales, je découvre ici des regards tendus vers l’horizon et des gorges déployées. Les curieux, le nez vers le ciel et la bouche aussi ouverte que muette, observent les oiseaux bavards dont les chants ressemblent à autant de solos de guitare. À Tadoussac, en période de festival, les Guitar Heroes ne sont pas tous sur scène.
Pour se remplir d’ailleurs il faut un ailleurs et une bande-son. La musique dans notre tête est indissociable des sentiments que l’on développe face à ce que l’on vit. Seul, on peut courir le monde. Avec la musique, on voyage autrement, plus loin. Pour cette huitième étape à Tadoussac, c’est Fred Fortin qui a fait office de guide. Suite du road trip dans une semaine, ou tout de suite dans le numéro 91 de Longueur d’Ondes.
Texte & photographies : Samuel Rozenbaum.
Cet article a été entièrement rédigé au Festival de la Chanson de Tadoussac.
