Sombre post-punk
Le groupe montréalais Bleu Nuit vient de sortir son premier album. Le rock y est dense, puissant et nerveux. Ce disque, ils l’ont travaillé l’été 2018 et pour en façonner le son, ils ont pris un réalisateur de choix : Julien Mineau. Membre du groupe Malajube, il va prendre une place très importante dans la confection de l’album et devenir presque un membre à part entière puisqu’il n’hésite pas à aider sur les morceaux en y jouant dessus. Il apporte sa patte en ajoutant des éléments un peu plus pop dans ce bouillonnement post-punk : « Il a fait un gros travail sur les arrangements, ajouté beaucoup de réverb’, une légère saturation aux titres et aussi parfois son côté pop. Il a réussi à trouver une sorte de ligne conductrice dans toutes les chansons pour faire un ensemble cohérent. » Mais Julien Mineau n’est pas le seul invité du groupe sur ce disque puisque Julien Gasc est aussi présent pour un titre : “La sauvagerie” . Une très bonne surprise pour les membres du groupe qui sont fans de son travail. « C’est un artiste qu’on admire explique Yan Skene, chanteur et compositeur du groupe. Il était chaud pour faire une collaboration. On est arrivés avec la chanson déjà prête, lui a écrit un texte en trois heures et c’était bon. » Un travail express pour un titre aux sonorités répétitives, dark et vives sur le chant parlé de Julien Gasc. Le disque, conçu comme une introspection, est une visite dans le jardin secret du groupe. Un parcours dans leurs souvenirs mis en musique. D’ailleurs pour Yan Skene, « l’album parle beaucoup de nostalgie, d’événements du passé. C’est comme se balader dans ma tête dans le fond ». Une balade dans leurs esprits qu’ils aimeraient d’ailleurs bien prochainement faire découvrir au public européen…
YANN LE NY
photo : DR
Le jardin des mémoires / Michel Records / Requiem pour un Twister
