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CARTE BLANCHE A LA PIETA

LA PIETA

Le jeudi 6 juin 2019, Montpellier

Après une saison de résidence à Victoire 2, la chanteuse montpelliéraine convie le public en ce jeudi ensoleillé pour sa carte blanche sous l’intitulé Go Slam Yourself ! 

Le patio de Victoire 2 a été joliment décoré pour l’occasion. On baigne dans une ambiance bucolique et estivale. Le décor de scène de la Pieta est dans ce même ton , néo-hippie. En début de soirée, on découvre Lorenzo, jeune artiste montpelliérain et coup de cœur de La Pieta qui délivre des ballades folk au charme certain. Une mise en bouche parfaite.

On se rend compte à quel point La Pieta est devenue une artiste importante à Montpellier et dans sa région car l’assistance compte un grand nombre de musiciens de la scène locale, de Dimoné à Oz Corporation.

Elle nous offre avant son concert une performance avec les élèves du collège nîmois Jean Rostand, qui ont écrit et composé un titre avec elle durant l’année 2018. Une belle entrée en matière avant le concert lui même.

 

LA PIETA

 

Celui-ci est est un peu à part de ce que l’on a l’habitude de voir car il est rare dans le monde musical qu’un concert soit traduit en langue des signes et qu’un plasticien œuvre en direct pendant que le show se déroule. C’est pourtant à quoi s’attelle avec brio et virtuosité, le peintre Benjamin Carbonne.

Après plusieurs EP remarqués, La Pieta sortira enfin son premier album solo à la rentrée. Un disque attendu avec une certaine impatience. On connaît depuis un moment ses performances scéniques toujours audacieuses et singulières ; ce n’est pas le fait d’avoir tombé depuis peu le masque qu’elles sont moins corrosives.

 

LA PIETA

 

Le set possède une tension rare. On est souvent dans le registre du slam mais l’énergie, elle, doit tout au punk. Les mots font mouche et la puissance musicale est indéniable. Cette fille est un mélange de Lydia Lunch et de Virginie Despentes, la rage en bandoulière. Ses mots sont des uppercuts : « Donne moi de la morphine, des amphétamines, de l’opium dans le cul, de la coke, je ne sais pas, quelque chose pour me tenir, me retenir… » Le public ne s’y trompe pas et lui réserve une ovation et un rappel mérités.

 

LA PIETA

 

LA PIETA

 

Difficile dans ses conditions pour le slameur Govrache de terminer la soirée surtout que la nuit est déjà bien entamée lorsqu’il monte sur scène, mais il s’en sort avec brio avec ses textes bruts, dénonciateurs d’une certaine misère sociale.

Une bien belle soirée au demeurant avec des artistes aux univers fort différents, mais toujours brillants.

 

PIERRE – ARNAUD JONARD

photos BRICE BOURGOIS

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