Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

OKAY MONDAY

OKAY MONDAY

 

L’indie rock, spécialité strictement américaine ? Ça non, la preuve ! En France aussi, les guitares savent se faire piquantes, détonantes et acidulées, bien que toujours résolument et inévitablement tournées outre-Atlantique : « On adore l’Angleterre aussi, mais les US ont ce côté plus fantasmé, à cause de la distance sans doute, qui nous fait rêver un peu plus. » Frénétiques et addictives, les sucreries pop d’Okay Monday feront monter votre glycémie bien au-delà du seuil de tolérance, déployant toute une bagatelle de mélodies drôlement bigarrées et assassines, le tout suppléé d’une énergie folle et contagieuse, qui plus est au service d’un imaginaire graphique précis et très soigné : « Sans être des obsédés de l’image, on préfère les pochettes de groupes comme les Cars que le cliché du groupe de rock qui se fait photographier devant un mur en brique ; depuis que les Ramones l’ont fait personne n’en aura de meilleure, désolé ! » Sans tricher, ces Lillois signent un manifeste punk faussement juvénile et sacrément gonflé, à l’heure où la hype n’est (quasi) plus que sonorités synthétiques, cold wave et autres courses à la virtuosité technologique. Prouesses qu’ils ne renient d’ailleurs pas pour autant, par fair-play ou tout simplement affection pour leurs contemporains : « En 2018 on a pris de bonnes claques sur disque avec Halo Maud ou Thousand et bien adoré des groupes avec qui on a eu l’occasion de jouer (Thé Vanille, Structures et Bison Bisou pour ne citer qu’eux) ». Alors, asseyez-vous confortablement et laissez-vous conter l’histoire rock’n’roll à souhait de ces trois garçons dans le vent, bercés aux Beatles, Dandy Warhols, Weezer ou autres Posies. Carrément branché et avec juste ce qu’il faut de spontanéité, le résultat est sans appel : foudroyant.

 

okay monday

 

 

XAVIER LELIEVRE
photo : CAROLYN C.

I love you keep driving
62TV Records

>> Site de Okay Monday 

ARTICLES SIMILAIRES