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EUROPAVOX

Vox Europa

La tournée

François Missonier, créateur de Rock en Seine et directeur d’Europavox à Clermont-Ferrand a eu l’idée cette année de décliner le festival aussi dans différentes villes françaises (Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille, Paris, Strasbourg) à l’occasion des élections européennes…

L’intérêt de François Missonier pour la question européenne ne date pas d’hier. On peut le dater de l’époque du référendum de 2005 : « À ce moment, j’ai eu l’envie d’un projet qui développe l’unité dans la diversité. Il y a du rock en Pologne, en Italie mais le rock en Pologne n’est pas le même que celui pratiqué en Italie. Ils racontent chacun des histoires différentes et c’est cela qui m’intéressait. Je voulais raconter une histoire citoyenne à travers ça. Le fait de créer le festival à Clermont-Ferrand était logique parce que je suis Auvergnat et aussi parce que la ville est au centre de l’Europe. Aujourd’hui, le festival a essaimé partout en Europe : en Belgique, Italie, Grèce, Croatie, Autriche et Lituanie. »

 

François Missonier

 

La tournée Europavox 2019 a été organisée en collaboration avec le Bureau en France du Parlement Européen et la Représentation en France de la Commission Européenne dans le cadre de la campagne www.cettefoisjevote.eu. Une initiative citoyenne particulièrement utile et intéressante lorsque l’on sait que seuls 20 % des jeunes disent avoir l’intention de voter aux élections du 26 mai prochain.

 

Cette fois je vote !

 

Chaque soir, à Paris comme à Lyon au Transbordeur, on mêle stand-up avec “Topito t’explique l’Europe”, débats et musique, avec à l’affiche le phénomène français Kazy Lambist, les Belges de Juicy et leur électro-pop ravageuse.

 

Kazy Lambist

 


Juicy 2

 

Europavox défend à travers ces événements une vision positive, engagée de l’Europe à travers tous les types de musique, en faveur de la circulation des artistes et des œuvres. Une initiative indispensable à l’heure du Brexit dont tous les groupes ou artistes britanniques disent souffrir aujourd’hui.

On pourrait imaginer que la mayonnaise stand-up, débats et concerts aurait du mal à prendre, mais au regard de ces soirées, on se rend compte que cela fonctionne à merveille. Cette configuration permet de plus de mélanger des publics qui n’ont d’ordinaire pas l’habitude de se croiser : ceux friands de comédies et les amateurs de live. Les débats sont rondement menés avec un maître de cérémonie particulièrement drôle et efficace, le tout dans un esprit ludique et interactif. Comme le dit François Missonier : « On peut apprendre des choses en s’amusant. » Et son idée de départ de titiller la curiosité du public marche comme on le voit avec une affluence certaine autour des stands associatifs.

Europavox

 

On se rend compte aussi en assistant à ces soirées que, contrairement à une idée répandue la jeunesse française n’est pas défiante envers l’Europe. Au contraire, nombre de jeunes présents à Paris et à Lyon disent avoir bénéficié des programmes Erasmus qui leur ont appris une ouverture sur le monde. Mais si les soirées fonctionnent si bien, c’est aussi parce son organisateur les a voulu « non partisanes. Elles sont conçues pour inciter les jeunes à aller voter, en aucun cas à leur dire pour qui voter. »

 

Lambert Wilson Anne Hidalgo

 

Cette volonté d’externaliser Europavox à travers l’Hexagone avait été émise une première fois par François Missonier en 2014 : « Le fait de voir le taux de participation chuter d’élection en élection m’attriste. C’est pour cela que j’avais déjà organisé quelque chose à l’époque avec des conférences et des concerts. Les patrons de salles s’étaient montrés très motivés. En 2014, les entrées étaient payantes. Cette année, elles sont gratuites afin qu’un maximum de gens puisse venir. Mon but à travers ces soirées est de donner l’info aux jeunes ; leur dire qu’il y a ces élections et à quoi sert l’Europe. Il est important que les jeunes décident pour eux-mêmes. Le message, c’est l’ouverture d’esprit. Si on découvre un artiste grec comme Stella, on aura ensuite envie d’écouter d’autres artistes grecs et pourquoi pas d’aller en Grèce. Nous ne sommes pas là pour montrer qu’il n’y a que du bien dans les institutions européennes. Je suis comme tout le monde, il y a des choses qui peuvent m’énerver dans le fonctionnement de ces institutions, mais sans idéaliser les choses, on se rend compte qu’à travers l’Europe, il se réalise quand même nombre de projets positifs et notamment dans le domaine de la musique. »

 


Stella

 

 

PIERRE-ARNAUD JONARD
Photo : FLO SORTELLE

>> Site d’Europavox

 

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