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MIEGEVILLE

Miegeville

Le nouveau poète toulousain

Mathieu Miegeville est un garçon éclectique. Il a officié au sein du groupe metal Psykup, d’Agora Fidelio ou de My Own Private Alaska, un combo qui mêlait noise à la Helmet, piano classique et batterie. Aujourd’hui, il se lance dans une carrière solo qui le ramène à ses premières amours : la chanson française. « Je n’avais jamais pu assumer aussi clairement mon attrait pour la chanson. J’ai toujours aimé ça. Je viens d’une famille où l’on écoutait de la variété, des trucs inavouables comme Sardou et Jacques Brel. Le goût pour Brel, je l’ai eu par mon père qui le suivait partout en tournée. Je viens de Brassens, Ferré. Les textes ont toujours été importants pour moi. »

 

Miegeville

 

On pourrait dès lors s’étonner que Miegeville ait commencé son parcours musical dans le metal, mais comme il le reconnait lui-même, cela a été un vrai hasard : « Je ne renie pas du tout cette période. Je m’en félicite même. Je n’y connaissais rien lorsque je suis arrivé dans Psykup. Je n’avais jamais écouté Metallica ou Iron Maiden. Je me suis super bien marré dans ce groupe, mais j’en suis parti, car c’était devenu trop cérébral à mon goût. J’aime bien la phrase de Stone Gossard de Pearl Jam : “La musique, c’est comme un couple, mais tu as le droit de découcher”… C’est pour cela que je peux faire aujourd’hui un disque de chansons. »
Miegeville aime les grands écarts et trouve qu’ils sont malheureusement trop difficilement acceptés dans la musique en France : « Au cinéma, on peut aimer Les Bronzés et Psychose d’Hitchcock, pourquoi cela ne serait-il pas possible au niveau musical ? » Dans son premier EP particulièrement réussi, les morceaux sont dépouillés à l’extrême, allant à l’essentiel. « J’ai voulu quelque chose de minimal pour que les textes soient au centre. »

 

Miegeville

 

Miegeville
Longue Distance

 

PIERRE-ARNAUD JONARD 

photos : DAVID POULAIN

 

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