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BAST, MARTIN HRL, ISÏA MARIE

BAST

 

11 janvier 2019 au Bus Palladium, Paris

Il est 21 heures lorsque le Bus Palladium ouvre ses portes. Au programme ce soir trois concerts pour trois ambiances avec en tête d’affiche le nouveau venu de la chanson française, Bast. La salle s’est déjà bien remplie pour Isïa Marie,  la soirée ne fait que commencer alors que le lieu parisien finira plein à rabord. La public assez jeune est prêt à tout donner. La chanteuse, vêtue d’une mini-robe blanche qui laisse apercevoir ses sous-vêtements est dans le même état d’esprit. Aidée de deux musiciens, elle balance une pop électro aux accents des années 2000. La nostalgie est de bon ton en 2019 et ça, la musicienne l’a bien compris. Avec une jolie voix cristalline, de celles que l’on entendait dans les plus gros tubes de house à la grande époque, la blondinette distille des morceaux qui entrent rapidement en tête.

Isia Marie

 

 Elle prend alors une voix de Miss Météo racontant que demain elle doit se lever à 6h50 pour présenter la célèbre émission émission télévisée et propose à la foule de reprendre une chorégraphie des plus simple. Trois gestes à reproduire sur un refrain qui rentre instantanément en tête. L’hymne est radiophonique. Ceux qui le suivent également. À tel point que rapidement, alors que la chaleur monte, l’activité clubbing du Bus Palladium se confond avec sa soirée concert. Le premier rang danse volontiers, vite imité par les autres. Le synthé se déchaîne et Isïa Marie semble avoir mis des ressorts sous ses baskets. Quelques reprises viennent parfaire le set : “Suga Suga” de Baby Bash et “Cargo” d’Axel Bauer.

 

Isia Marie

Changement de plateau. Côté public, les étudiants, polo sur épaules s’amassent au plus près de la scène où Martin HRL  montre patte blanche. Le jeune groupe propose une pop-rock aux accents Metronomy. Une reprise du premier album d’Arctics Monkey se glisse dans le set. Seul bémol : le son péche largement. Le micro semble si bas qu’il est difficile d’entendre la voix du chanteur. Ce dernier ne se dérobe pas et propose en français dans le texte des titres qui auraient pu figurer sur la B.O. du film “LOL”. L’ambiance y est aussi pour quelque chose : la candeur de la salle rappelle les années lycée… Le groupe gagnerait à s’améliorer en intensité, à pousser ses compositions vers des apogées qui portent plus en live, cependant la plume qui les compose, promet une ascension rapide. 23 heures 30, le maître de cérémonie monte sur scène. Pas de doute, la foule est venue en masse le voir. Un seul morceau permet de faire monter la salle de quelques degrés; il fait maintenant très chaud. Au revoir doudounes et écharpes, bonjour danses endiablées. Bast, d’abord vêtu d’un ciré jaune, l’échange pour un sweat shirt coloré. Avec une voix grave qui capte jusqu’au plus réticent des spectateurs il impose un style bien à lui. Celui d’un véritable professionnel, qui a su travailler ses rythmes et à l’aisance scénique d’un artiste qui y est habitué depuis plusieurs années. Le clavier porte les textes qui transportent, tel le titre “Sweet Paradise”. Comme ses compères avant lui, Bast offre une reprise, celle de “Praise you” de Fatboy Slim. Nostalgie quand tu nous tient. C’est un public conquis qui quitte la salle alors que les oreilles bourdonnent encore au rythme des décibels.

 


Bast

JULIA ESCUDERO
Photos DAVID POULAIN

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