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JOHNNY MAFIA

La Maroquinerie, Paris 20e, vendredi 30 novembre 2018.

Cette fois-ci, on ne se fait pas avoir comme la dernière fois, on reste bien loin du devant de la scène, de peur de se retrouver écraser de toute part par un public ensorcelé. On se met loin, en hauteur, car le spectacle est autant sur scène que dans la fosse. Et effectivement, le concert n’a pas encore commencé que la foule s’agite déjà. On sent que ça va être sportif. Les quatre mecs rentrent en scène, ils sont chaud, le public boue, c’est tout de suite explosif.

À peine 5 minutes après l’entrée des Johnny Mafia sur scène, une personne du public saute sur scène pour rejoindre le groupe et slamer sur la foule comme n’importe quel bon concert de rock. Beaucoup viennent sur scène pour un peu d’amour et offrent leurs bras ouverts aux musiciens qui s’attachent de recevoir le câlin tout en jouant. Beaucoup de bisous.

La scène devient le terrain de jeu de tous : les musiciens s’adonnent à un exorcisme par la musique — le punk-rock ne peut se jouer que par des possédés — ; le public s’y jette pour surfer sur des personnes bienveillantes, toujours prêtes à les rattraper pour éviter toute chute trop brutale. Double spectacle. Leur concert est un exutoire, une expérience cathartique.

Depuis la dernière fois que nous les avons vus — aux Bars en Trans à Rennes en 2016 —, les jeunes Sénonais n’ont pas perdu de leur fougue. Ils vivent leur musique de tout leur corps, elle sort d’eux et cela transparaît par leurs yeux convulsés, les visages crispés, les langues tirées, les corps contorsionnés… Les voir sur scène est un régal, on vit leur musique, on chante avec eux les refrains que l’on connaît par cœur.

Texte: LAURA BOISSET
Photos: GUENDALINA FLAMINI

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