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MIOSSEC

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Le 21 novembre 2018, La Gaité Lyrique, Paris

Il fait un froid glacial dehors pour cette soirée du festival des Inrocks. Mais, une fois les escaliers franchis, c’est un lieu idyllique qui nous attend… Un bar central trône alors que la salle de concerts à gauche est un sas fermé qui isole les mélodies qui y sont jouées. Un cocon en somme. À droite, un plafond peint et de grandes vitres rappellent une salle de musée ; tables, bar et gourmandises invitent à la détente entre deux morceaux.
Côté concert c’est Terrenoire qui a la lourde tâche d’ouvrir le bal. W.H. Lung suit et propose un rock électro aérien magique à la sauce Manchester. Le set des Anglais est particulièrement mis en beauté par le jeu de lumières sublime qui crée un épais nuage autour d’eux. Les mélodies bien senties, font référence à tout un pan de la pop culture locale et fait honneur à ceux qui ont marqué cette histoire. Avec modernité, sa propre patte, le combo propose l’une des performances les plus intéressantes de cette fin d’année 2018.
Qu’on ne s’y trompe pas pourtant, c’est bien pour Miossec que les foules se sont déplacées. Le chanteur écorché vient défendre sur scène son dernier album en date Les rescapés. Un opus qui porte on ne peut mieux son nom. C’est un nouveau Miossec qui revient sur scène, exit la canne, bonjour la guitare. Dans une forme exceptionnelle, le chanteur n’hésite pas à interpeller régulièrement son public. Ce dernier dialogue d’ailleurs régulièrement avec lui, balançant d’un bout à l’autre de la salle quelques répliques bien senties auxquelles une réponse est toujours apportée. Impossible, évidemment, de ne pas penser à Renaud dans l’approche des titres, mais aussi à la bienveillance de Jean-Louis Aubert lorsqu’il rencontre son audience.

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Pour ce qui est de la setlist le Brestois débute par “Ainsi soit elle” et poursuit avec “Les infidèles”, “On meurt”, “La mer, quand elle mord c’est méchant”, “Brest” et “Ville blanche”… Sous le regard de ses talentueux musiciens, l’homme raconte ses maux en musique, sourire aux lèvres, avec une sincérité qui transperce les cœurs. La foule compacte se presse pour être au plus près de son idole, ne manquant pas de chanter avec lui chaque note de ses titres chouchous.

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Un rappel de quatre titres permet de prolonger le moment. L’interprétation de “Nous sommes” est sans nul doute l’apogée de cette soirée. Et alors que toute la salle chante avec lui, il est amusant de noter qu’au milieu des anonymes, se cache Manu, du groupe Radio Elvis, lui aussi décidé à rendre hommage à ses influences. Il est déjà l’heure de retrouver le froid parisien, le cœur réchauffé pourtant par ces retrouvailles émouvantes.

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JULIA ESCUDERO

>> Site de Miossec

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