V
Atomic Bongos
Proposé en guise de première sortie du label Atomic Bongos — petite structure opérant entre la France et la Californie —, cet album possède un point indispensable à tout lancement de maison de disques : une personnalité bien ancrée pour pouvoir se démarquer. L’auteur qui se cache derrière est un musicien autodidacte déjà auteur d’un EP sorti en 2009 (Gelly mummy) mais pas vraiment reconnu. S’il y a peu de chance que son successeur ratisse un large public de par sa production radicale et son esthétique pas forcément grand public (le disque commence quand même par un larsen…), il a en revanche de quoi séduire les amateurs de rock dans sa dimension la plus large, entre punk, rockabilly (“Ah”) ou surf-garage. Des voix criées de “Superbia” à l’ambiance nocturne et cinématographique de l’intermède “Faux amis”, en passant par les guitares désaccordées de “Cowboy song”, voilà un disque court (le titre le plus long dure 2min43) dont la fougue qui s’en dégage en dit pourtant long sur son attrait.
À écouter en priorité : “ La commune de Paris” , “Ah ” et “The swimming man”.
Émeline Marceau
