37, étoiles filantes
Ed. Robert Laffont, 20 €
Il est du genre touche-à-tout. Parolier, il a écrit pour Johnny, Vanessa Paradis et Eddy Mitchell. Chanteur, il pioche ses influences aussi bien du côté de Gainsbourg que de Nick Cave et PJ Harvey. Jérôme Attal a l’éclectisme joyeux, mais il y a chez lui une constance ayant trait à la délicatesse de son univers et de son humour. Ces dernières années, il déploie surtout son talent comme romancier. Cette fois, il nous plonge dans le Paris festif de l’entre-deux-guerres, où les artistes brûlent de vivre un peu plus fort. L’auteur s’attache à suivre les pas de l’un deux, le sculpteur Alberto Giacometti. Suite à un accident anecdotique, l’Italien prend en grippe son ami Jean-Paul Sartre et se met en tête de lui démolir le portrait. Nous voilà entraînés de Montparnasse à la Closerie des Lilas, au cœur des années 1930. Les débats s’enflamment, l’alcool coule et les parfums des jolies femmes enivrent. Une bulle de légèreté alors que l’ombre de la guerre s’apprête à fondre de nouveau sur l’Europe…
Aena Léo