3 JUILLET 2018-LA CIGALE (PARIS)
Ce soir il achève sa tournée Toute latitude qui aura été un triomphe de bout en bout. Un musicien au sommet de son art.
Depuis maintenant de nombreuses années, Dominique A est devenu l’un des artistes incontournables de la scène française. Entre chanson (pour les textes) et rock (pour les guitares), il a su créer un univers personnel riche et foisonnant. Pour la dernière date de sa tournée, le chanteur pose ses valises à la Cigale.
Il débute son concert par deux titres de son dernier album, “Cycle” et “La mort d’un oiseau”. Il en donnera tout au long de la soirée de nombreux extraits, comme le très réussi “Corps de ferme à l’abandon”. Cependant le spectacle n’est pas uniquement axé que sur ce disque ; la carrière du Nantais a débuté à l’orée des années 90, il y a donc de quoi remplir plusieurs set-list potentielles.
Ce show va même jusqu’à ses tout débuts avec “Le Twenty-Two bar” qui l’a fait connaître et le délicieux “Courage des Oiseaux” tiré de son premier album La Fossette. “Pour la peau” est joué avec un son très rock qui sied particulièrement bien à ce titre.
La qualité des morceaux de Dominique A est encore amplifiée par une scénographie superbe qui doit davantage au théâtre qu’à un concert rock (avec, notamment, un quadrillage millimétrée de lumières vertes descendant du plafond). Elle permet de ressentir encore plus profondément l’émotion qui se dégage des chansons.
Avec Toute Latitude, Dominique avait abordé un côté électro que l’on retrouve à certains moments du show et qui lui permet d’enrichir encore sa palette musicale avec notamment l’utilisation de deux batteries. On passe ainsi d’un moment de chanson pure à un autre très rock’n’roll avant de s’envoler vers des passages électroniques.
Quelque soit le style musical abordé, l’auditeur est toujours submergé par l’émotion et c’est particulièrement vrai sur “ Lorsque nous vivions ensemble” ou “Au revoir mon amour”, particulièrement poignant.
Il est rare aujourd’hui de voir un artiste se donner à ce point sur scène et offrir autant à son public. Lorsque“Éléor” retentit, c’est déjà le vingtième morceau du concert.
Il revient pour un premier rappel de quatre titres avant un nouveau retour avec le poétique “Le bruit blanc de l’été” agrémenté de superbes parties de guitare avant un final sous forme de road-trip avec “Dans un camion” et “Le Convoi” qui parachève une superbe soirée.
Un concert superbe de bout en bout, extrêmement maitrisé qui montre aujourd’hui un artiste au sommet de sa création. Le public ne s’y trompe pas qui lui réserve une ovation amplement méritée lorsque le chanteur quitte définitivement la scène.
Texte : Pierre-Arnaud Jonard
Photos : David Poulain
