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ALONE AND ME

Entrevue avec Alone and Me ©Christophe Crenel

La femme-orchestre

Une femme seule monte sur scène. Elle passe de la guitare à la boîte à rythme, de la batterie à la loop station. Elle ose le beatbox. Elle construit un paysage sonore qui réunit punk et pop, folk et rock. Elle renoue avec l’idéologie du faire soi-même. Elle s’appelle Émilie. Elle est le fruit du drôle d’accouplement de Camille et Courtney Love. Comment en est-elle arrivée là ? À dix ans, ses parents ramènent à elle et sa sœur des disques de Madonna et Michael Jackson. Les années qui suivent sont marquées par les découvertes de Nirvana et des Cranberries. Elle découvre jeune le piano, la batterie, le chant, la guitare, et s’amuse à jongler entre les pratiques, en suivant des cours ou en autodidacte. « J’ai beaucoup appris seule. En écoutant, en regardant les musiciens sur scène. Imiter la position de leurs mains, la posture de leur corps. En observant. » Au début de l’adolescence, elle monte sur scène pour la première fois, sur celle du Rockstore à Montpellier, et y interprète des titres d’Iggy Pop et des Red Hot Chili Peppers. Le coup de foudre est immédiat. Depuis cet âge, elle a conservé ses inspirations adolescentes. Parmi elles, les pourtant éloignés Rage Against the Machine, Archive et Björk, qui permettent de mieux comprendre ce qu’elle cherche à faire. C’est sur scène qu’elle trouve toute sa liberté. « C’est un luxe de pouvoir faire ce que l’on veut. Ce lâcher prise m’amène dans un réel état de transe. C’est un bon égoïsme, celui de communiquer à d’autres le plaisir fou que l’on ressent. » En plein dans le temps présent, elle chérit cette prise de risque dans laquelle elle plonge la tête la première. Sincère, elle explore ses capacités. Et l’aventure ne fait que commencer…

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Harmony / Autoproduit

Texte : VALENTIN CHOMIENNE

Photographe : Christophe Crenel

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