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I AM STRAMGRAM

12 mars, La Boule Noire (Paris)

Depuis qu’il a remporté en 2016, le Ricard Live Music, on suit à la trace le parcours du talentueux Bordelais Vincent Jouffroy. Son premier album sous le pseudo d’I Am Stramgram, Tentacles, paru en début d’année nous avait enchanté avec ses belles ballades atmosphériques. On avait hâte d’entendre sur scène ce que cela pouvait donner.

Accompagné simplement d’un batteur, Vincent se présente dans un décor bucolique fait de petites cabanes peintes et de divers objets éparpillés aux quatre coins de la scène. Si sur disque, sa musique verse dans la pop à la Radiohead, en live le son est nettement plus rock et le songwriter bordelais n’hésite pas sur “Comptine” ou “Nothing but the time you waste” à terminer les morceaux par de superbes et rageuses parties de guitares. On est très vite emportés par la beauté des compositions du musicien et du climat qu’il instaure peu à peu.

Entre les morceaux, il plaisante avec le public et crée avec celui-ci une atmosphère amicale et conviviale. Le concert alterne entre morceaux folk langoureux, comme le très mélodique “Eaten Alive”, et rocks intenses. Dans un registre comme dans l’autre, on est, il faut bien le dire assez impressionné par la maîtrise qui se dégage de l’ensemble.

I Am Stramgram joue tout son répertoire et aux titres de l’album viennent s’ajouter ceux des différents EP qui l’ont précédé. Le set est superbe de bout en bout. La magie opère de la plus belle des manières. Sur “Saut de ligne”, on côtoie les sommets et l’on ne peut s’empêcher de penser à la grâce d’un Thom Yorke. Il se dégage de ce titre quelque chose de quasi-religieux.

La soirée s’achève en beauté avec un “Safes” de haute volée. Un concert réussi qui impose définitivement I Am Stramgram dans le haut du panier de la production hexagonale.

Texte: Pierre-Arnaud Jonard

Photos: Clémence Rougetet

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