Mali Foli Coura
Buda Music
Ce quintette franco-malien aurait parfaitement pu être l’une des têtes d’affiche de Woodstock en 1969 ! Il plane cette même onde malienne hypnotisante, amplifiée d’une dose électrique et psychédélique, comme sur les premières notes de “Tangwanana”. Un phénomène sensoriel ayant le pouvoir de propulser sur les chemins millénaires des contemporains du guerrier Soundjata Keïta, des griots et chasseurs de l’empire mandingue. Les arrangements modernes d’instruments légendaires tels que le djéli n’goni, luth à quatre cordes, s’entremêlent à la voix déroutante de Fassara Sacko, tantôt blues et langoureuse sur “From Segou to nightmare”, puis exaltée et lyrique sur la sublime “Salia” où les chœurs dénotent un équilibre absolu. Et puis cet amour, si cher au cœur du peuple malien, s’invite dans sa plus pure expression, jusqu’aux cordes vocales de Matthieu Boogaerts, qui se prête à l’exercice sur la vaporeuse “Mon amour”.
À écouter en priorité : “Salia”, “Tangwanana”.
HÉLÈNE BOUCHER