Grand Décor
Autoproduit
Cinq ans après son premier album, le quintette est de retour. Il est emmené par une voix qui a mûri, qui sait passer des cris aux murmures et qui joue de sa délicatesse pour créer de drôles de tensions. Digne héritière de Camille, elle parvient à s’associer à la session rythmique en superposant les boucles sonores (“Mardi”). À côté de ça, on trouve de bons passages instrumentaux : la basse sait être entêtante jusqu’à l’hypnose (“La reine du vintage”), tandis que le piano et la guitare, suivant les va-et-vient des marées, créent un univers nacré (“Face à la mer”). En plus d’être consacré à la découverte de la nature environnante (“Géographie”), cet album porte aussi de nombreux regards acides jetés vers la société contemporaine. Entre nostalgie légère et vertige amoureux, les morceaux posent beaucoup de questions. Un cabaret-jazz qui nous force à danser dans un monde délabré. Quelques titres restent encore un peu faibles, ce qui promet une nouvelle évolution pour le troisième opus…
À écouter en priorité : “Le vampire”,“Hector et Chloé”.
VALENTIN CHOMIENNE