Les vivants
Def Jam / Maximalist Records
L’ambition de Kid Wise trouve peu d’équivalent en France. Morceaux planants, montées orchestrées et pop progressive, ce qui pourrait être de l’électro-pop banale prend avec le groupe mené par Augustin Charnet l’allure d’une véritable odyssée. Le cinéma, la pub et le comité de candidature pour les JO de Paris 2024 ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : ces six Toulousains donnent envie de faire des « Oh Oh Ooooohhhh » et leurs gimmicks sont irrésistibles. Ce qui change pour ce deuxième album ? Des titres parfois raccourcis à trois minutes, des structures simplifiées et puis, le chant en français qui s’invite çà et là (“Hold on”, “Loin de l’autre”, “Les vivants”). Si on y est par principe favorable, le français sonne étrangement anglicisé ici, puis il se mélange assez rapidement à l’anglais. Il demande donc à être complètement assumé. Mais à l’image de son instrumental de fin, Les vivants est encore meilleur que son prédécesseur, L’innocence. Qui a dit que les suites ne valent jamais le coup ?
À écouter en priorité : “Bones”, “Red Light”, “Ascencion”.
BASTIEN BRUN