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7e PRIX GEORGES MOUSTAKI

7e Prix Georges Moustaki © photo Dan Pier sur Longueur d'Ondes

Le 15 février au Centre universitaire Malhesherbes (Paris XVIIe)

Qu’est-ce que c’est ?

À l’ombre des chemins balisés, le Prix Moustaki récompense des artistes indépendants et autoproduits. Initié par Mathias Vincenot, poète et prof’, et Thierry Cadet, animateur sur Télé Melody, il défend la chanson que l’on ne voit justement pas à la télé. Ce n’est pas pour rien que ce prix porte le nom de l’autre Georges de la chanson française…

Comment ça marche ?

Plus d’une centaines de disques reçus, près de soixante-dix candidats pré-sélectionnés, 22 demi-finalistes, sept finalistes. En début d’année, il n’y a pas eu d’auditions à travers la France, mais c’est tout comme.  Le jury composé de pros de la musique (programmateurs, attaché-e-s de presse, journalistes…) sélectionne ceux qui pourront aller jusqu’à la finale, qui se déroule chaque année dans un amphithéâtre de la Sorbonne. C’est une prestation scénique qui permet de départager les candidats.

Alexandre, président…

Il n’y a que sa mère qui l’appelait par son prénom quand il faisait des bêtises gamin. Alex Beaupain était président du jury cette année. Même si depuis la bande originale du film Les chansons d’amour, il ne nous a pas franchement émoustillé, on apprécie quand même la répartie de ce garçon. Quant au parrain de cette édition, il s’agissait des festifs Boulevard des Airs.

Six finalistes…

Bergame, L’Arthur, Léopoldine HH, Maud Lübeck, Jeanne Rochette, Nicolas Séguy, ont été sélectionnés.

… et une excusée.

Clio qui a accouché deux jours plus tôt n’a pas pu être présente au Centre universitaire Malheserbes, et pour cause. Félicitations à la maman.

Les plus

– Le Prix Moustaki, c’est la prime à l’indépendance et à la production maison. On n’y est pas indifférent, forcément.
– Une équipe de passionnés qui se bougent pour leur prix.
– La chanson vit aussi en dehors des grands circuits médiatiques. C’est bien de le mettre en lumière.
– On sent une ouverture claire à d’autres horizons cette année. A notre goût, ce n’est pas assez.

Les moins

– On en appelle une ouverture plus franche sur le rock, le rap et l’électro. Dans un paysage musical où tout se mélange, c’est la moindre des choses.
– Mauvais point au maître de cérémonie, Yvan Cujious. Lors des changements de plateau, il mène d’habitude de bonnes interviews. Mais cette fois, il a eu un loupé. Il tacle le journaliste de France Inter et membre du jury, Frédéric Pommier, au sujet de la couleur musicale de sa station, évoquant notamment l’arrêt de l’émission Sous les étoiles exactement intervenu en… juin 2013. Attention M. Cujious, d’une part, le journaliste culturel ne traite pas de chanson sur le poste national. D’autre part, il existe une direction de la musique à France Inter, qui a changé depuis cette date. Mieux vaut s’adresser à Dieu qu’à ses subordonnés relatifs.

Le coup de cœur

Avec son trio électro-chanson déjanté, Léopoldine HH remporte les deux principaux prix de cette finale, le Prix Georges Moustaki, et celui du public, soit 20 000 €.  L’Alsacienne qui chante en français et allemand mérite largement ces distinctions au regard des trois chansons livrées ce soir-là. Quant à son disque, le titre Blumen im Topf  (traduire : fleurs en pots) en dit déjà beaucoup.

Le coup de mou

En live, le trio assez théâtral L’Arthur est encore au stade du bricolage.

Le regret.

La new-wave faite maison et la présence naturelle nous ont donné envie d’en savoir plus sur Maud Lübeck. Mais elle doit passer derrière la grande gagnante du soir, quand le public et le jury sont les moins réceptifs… Dommage !

En conclusion

Cette 7e édition du Prix Moustaki s’ouvre sur d’autres horizons et comme pour la victoire de Léopoldine HH, on applaudit cette évolution des deux mains. Mais on aimerait plus de rock, de rap et d’électro. Ce qui n’enlève rien à la passion de l’équipe de bénévoles, des militants de la chanson et de la musique, au sens large !

>> Site du Prix Georges Moustaki : prixgeorgesmoustaki.com

Texte : BASTIEN BRUN / Photos :  DAN PIER

 

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