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Download Festival Paris 2016 - Photo : Denoual Coatleven - Longueur d'Ondes

Du 10 au 11 juin 2016 à l’hippodrome de Longchamp (Paris)

Live Nation décline avec le Download Festival une de ses marques anglaises. S’il est toujours difficile de juger une première édition, le Hellfest Open Air n’a malgré tout pas (encore) de souci à se faire face à la concurrence de la multinationale américaine.

MÉTEO : Cache-cache avec la pluie (avant de perdre la partie le dimanche).

LIEU : Hippodrome de Longchamp, en périphérie bourgeoise de la capitale (choc des mondes dans le bus…). Parce qu’ils partagent le même espace, de quoi se faire ironiquement rebaptiser « Solidays du métal » par les mauvaises langues… Deux scènes principales et une intermédiaire se disputaient les 40 groupes.

PITCH : L’événement-père se situe à Donington Park (Angleterre, Nord-Est de Birmingham) et a été créé en 2003. Avant cette adaptation française, Live Nation (société d’organisation et de promotion de spectacles) a également créé le Main Square d’Arras (Pas-de-Calais, 1er – 3 juillet), en 2004. La société contrôle l’ensemble de la chaîne du spectacle, de la billetterie en passant par le merchandising et la gestion d’artistes.

LA POISSE : Places mises en ventes en octobre 2015 (pré-attentats parisiens), décès du leader de Motörhead (le groupe était programmé), inondations, concurrence de l’Euro 2016… Joli bizutage !

RÉUSSITES : Sans surprise, les Iron Maiden, Korn et Rammstein ont remporté la mise avec leur show respectif – maintes fois rodé. Côté Frenchies, Gojira, Mass Hysteria, The Inspector Cluzo et Last Train ont joué les estimables challengers locaux.

DÉCEPTIONS : Deftones (chanteur blond ?!), Jane’s Addiction (chanteur qui n’avait plus de voix, biatchs sur scène…), Baby Metal (retards en raison d’ennuis techniques, absence de spontanéité)… horaires de passage étranges (groupes français envoyés en ouverture)…

WAHOU : Hommage aux victimes des attentats parisiens du côté d’Iron Maiden, Mass Hysteria (qui s’est par ailleurs moqué que Solidays était floqué sur sa scène) et Rammstein.

LES PLUS : Accès aux navettes (gratuites) et au cashless (paiement dématérialisé) fluide, variété de restauration (quelques récurrences avec Rock en Seine), espaces interview sous les arbres (avec hamacs), évacuation rapide du festival en fin de journée, espace cidrerie, « metal market » (t-shirts, disques, tatouages, barbier…) et dédicaces. Rien d’original, mais valait tout de même le coup d’être souligné.

LES MOINS : Uber ne trouvant pas l’adresse (bois de Boulogne oblige, pas de numéro de rue…), services de sécurité ne connaissant pas les zones (quid du briefing pré-festival ?), community management limité (pas de photographes officiels, fautes d’orthographes*…), foule éparse hors têtes d’affiche (quoi qu’en disent les reportings), tentes neutres/insipides et absence total de décor (le Hellfest ressort gagnant) à l’exception de la reprise du logo XXL au milieu du festival.

WTF : Les confrères qui se donnent à cœur joie dans les clichés sur « les amateurs de gros sons » et autres stéréotypes sur les rares festivaliers ayant tenté l’attirail rock, hystérisant une communion collective qui a rarement eu lieu.

LE CHIFFRE : 100 000 spectateurs, dont 45 000 pour le dernier soir (Rammstein).

CONCLUSION : Curiosité, prix et situation géographique ont été pour beaucoup dans la fréquentation d’un festival qui n’a malgré tout pas encore trouvé son identité. Pour renforcer la fidélité, il faudra faire plus pour transformer l’essai…

* EDIT : nous qui reprochions, par exemple, les photos prises depuis la foule (rien de plus redondant), les nombreux retweets de médias ou l’absence de narration autour du off (loges, points de vue depuis la scène…), nous avons pu échanger avec le community manager du festival afin d’apporter un peu de nuances aux précédentes affirmations. Responsable de plusieurs gros comptes dans le secteur musical, Fréderic est loin d’être le « jeune stagiaire » imaginé par certains internautes. Au contraire, certains posts – dont un fameux avec une faute d’orthographe, relayé sur Facebook et Twitter – furent des trolls volontaires… De plus, il y a eu 26 publications le vendredi, 24 le samedi et 27 le dimanche (dont 36 vidéos live !). Quant à la couverture officielle, si on peut regretter la mise en ligne du best-of tardif et sous album, elle a été poursuivie post-festival et été assurée par le photographe Nicko Guihal…

PS : Remerciements à Myriam Astruc et Sissi Kessai pour leur attention / réactivité.

Site du Download Festival

 

Texte : Samuel Degasne
Photos : Denoual Coatleven

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