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FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC

Longueur d'Ondes @ Festival de Tadoussac 2016 - Busty and the Bass - © Michel Pinault

Du 9 au 12 juin 2016 à Tadoussac (Québec)

33e édition

CADRE : Tout un village se mettant au diapason d’un festival. Concerts dans des endroits insolites : verrière du Grand Hôtel, sous-sol de l’église, bars, auberge de jeunesse, chapiteaux, terrasse de restaurants,…

MÉTÉO : Inauguration du festival sous la pluie et aux vent à décorner les bœufs ! La suite : température assez fraîche, mais sans pluie ! Catastrophe de fréquentation évitée !

LES PLUS : Mixité de la programmation qui va de la chanson à la techno en passant par la pop, le beatbox et le rock bien trempé !

LES MOINS : …….

LE P’TIT NOUVEAU : C’est Marc-André Sarault qui prend le relais de Catherine Mark (Catou) à la programmation après avoir quitté l’équipe des Francofolies de Montréal. Soutenu par son « éminence rousse », il a largement réussi son examen de passage !

LES CHEMINS D’ÉCRITURE : Huit jeunes d’un peu partout passent une semaine d’atelier sous la houlette de Xavier Lacouture qui les guide et les pousse vers le haut. A l’issue de ce joyeux séminaire, ils proposent un spectacle commun bon enfant et se produisent un peu partout dans le village.

BEAU (D)HOMMAGE : Ici et là, quelques hommages. Isabelle Boulay continue de reprendre Serge Reggiani avec sobriété et quelques touches d’humour. Steve Veilleux, en vacances de Cain, réactualise le poète (et ministre) souverainiste Gérald Godin (qu’il nomme « rassembleur de classes sociales ») avec une belle sincérité. Les Sœurs Boulay (rien à voir avec la pré-citée) choisissent “Pour que tu m’aimes encore” de la Céline nationale… Dispensable !

LES DÉCOUVERTES : Éric Charland, jeune auteur-compositeur faisant partie des Chemins d’écriture, entre Pierre Lapointe et William Sheller, semble promis à un bel avenir…
La formation Ponteix de la Saskatchewan et son rock-électro-psyché-post-zappatesque basé sur des synthés planants et la voix aérienne de son chanteur est à surveiller de près.

LA DÉCEPTION : Oui, Safia Nolin a un bon album, mais est-elle préparée à son succès national et spontané qui la propulse sur toutes les grandes scènes ? Sa gratte en main, accompagnée d’un complice guitariste, elle propose un show dépouillé (et linéaire) avec un style “pas d’classe” assumé : « Je pense juste à une chose, ne pas roter dans le micro. » De là à se barrer de scène à la dernière note sans même saluer…

LES FRENCHIES : Cette année les Français n’étaient pas légion mais de qualité : l’excellent duo breton Krismenn & Alem sait mettre le feu, tout comme Barcella, adopté des Québécois. Hildebrandt (ex-Coup d’Marron en solo) émeut et le groupe Orlando installe un delirium tremens contagieux !

LE RETOUR de Thomas Hellman dans l’écrin de l’église protestante toute en bois est un grand moment ! En formation trio, il invente un son qui puise dans le folk, le blues, la country, le gospell et le trad irlandais. Il faut un talent fou pour captiver le public une heure durant avec des thèmes comme la ruée vers l’or, la conquête de l’Ouest américain et la grande crise de 1930. Des extraits d’œuvres littéraires se mêlent à ses compositions. C’est surprenant et intelligent, totalement à contre-courant : ça fait un bien fou !

CARTON : Après des années de carrière, premier hit pour Yann Perreau avec “J’aime les oiseaux”, titre qui ouvre et clôture son show électrisant. Une nouvelle génération s’intéresse à lui et c’est bien mérité !

LES CONFIRMATIONS : Il va falloir compter avec le slam fort bien troussé de Shawn Jobin. Ne pas se fier à son look straight de banquier, il balance des textes politisés, portant haut et le fort la francophonie canadienne hors Québec.
Keith Kouna (en solo après le délire des Goules) en grande forme et suivi par un public envoûté qui reprend tout en chœur avec lui, c’est un vrai régal !

DÉMÉNAGEMENT : En raison de la concurrence des nouveaux festivals qui fleurissent dans la région et du chevauchement avec les Francos, l’an prochain, le festival change de date pour le 1er juillet et pour se coller au Festival de Petite Vallée, événement cousin et ami.

 

Site du Festival de la Chanson de Tadoussac

 

Texte : SERGE BEYER
Photos : SERGE BEYER & MICHEL PINAULT

 

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