Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Demi-Finales Grand Zébrock 2016

Demi-Finale Grand Zébrock - Soul Noir - Photo : Marylène Eytier

Grand Zebrock, les 17 et 18 mai 2016

Demi-finales à FGO-Barbara (Paris)

C’EST QUI ? C’EST QUOI ?

Le Grand Zebrock, dispositif d’accompagnement et de promotion des jeunes groupes d’Ile-de-France, combine coaching scénique, jouage, écriture, chant, promotion et marketing, captations (images et sons), rencontres avec des professionnels et mise en réseau.

Chaque année un tremplin est organisé. Y sont passés : Nosfell (Pop), Elzef (Fanfare), Anaïs Kaël (Chanson), Einleit (Pop électro), Johnny Montreuil (Narvalo City Rockerz), MØN (Rock), Madjo (Pop), Twin Twin (Pop), The Latitudz (rap), Le Larron (Chanson), La Demoiselle Inconnue (Chanson), Pumpkin (Rap), Demi Mondaine (Rock), Tigers Can Swim (Indie Rock), Carole Masseport (Chanson), The Psychotic Monks (Stoner Rock)…

2016

Sur deux soirées, se brassent public curieux, artistes et pros de la musique dans une ambiance chaleureuse, c’est déjà assez rare pour être souligné. Chaque soir le public désigne sa formation préférée par vote et le jury doit sélectionner 3 groupes sur les 6 proposés pour les mener en finale. Dans l’ordre de passage…

PAGAN POETRY

Après avoir chanté pour les autres (Miossec, Nosfell, Katel, Yael Naim…) Nathalie Réaux se lance en solo. Chant nickel. Radieuse, elle vocalise sur des balades mélodiques, emplies d’une douceur aérienne. Sa complice aux synthés assure aussi certaines harmonies vocales. Une présence qui en impose sans effusion inutile. Une grâce à la Suzanne Vega, puissance dans la voix en plus. Son excellent texte de présentation qui finit par « Nous ne sommes pas séparés, nous sommes UN » fait amèrement regretter le choix de ne chanter qu’en anglais…

ALONE AND ME

Emilie n’est pas alone, un batteur touche-à-tout l’accompagne avec talent dans ses délires rock à la Keziah Jones où douceur et rage se côtoient. Assise et guitare en main elle joue avec ses boucles et sa voix (tout anglo hélas ici aussi). Un peu trop d’ailleurs. Quand elle se lève pour rejoindre le public ça décolle enfin. Si elle laisse un peu tomber ses loop, reste debout et nous fait quelques solos de gratte, tout sera alors parfait…

FACE A LA MER

Quatre filles entourent la chanteuse, mais on ne sent pas vraiment d’unité de groupe. On valse entre rock attitude et chanson réaliste parfois agressive inutilement (« Je vais te faire bouffer le gras de ta culotte de cheval » très premier degré)… On sent que ça lorgne entre Rita Mitsouko et Agnès Bihl sans vraiment trancher. Et les speech entre les chansons laissent dubitatifs… Du coup, le moment d’émotion autour d’une naissance pas très joyeuse passe très bien.

SANGUE

Musicien et auteur, Pierre Mourles a débuté sa carrière artistique en tant que danseur. Depuis 2010 il bidouille musiques acoustiques et électroniques, accordéon en main. Ses chansons déclamées sont une poésie de juxtapositions de mots. A l’auditeur d’y mettre son imaginaire. Cousin éloigné de Pierre Lapointe et Dominique A, il détourne les sons de son instrument de prédilection avec bonheur, le laissant même de côté sur un titre. Encore du travail à faire, mais prometteur.

INO ARA

Fanny et Sarah : duo se voulant trip-hop mais aux chansons variété. Faudrait choisir. Nous, on flotte entre les deux. L’harmonie des voix fonctionne, dommage que les textes ne soient pas à la hauteur. Le refrain scandé de “Tout le monde veut chercher le chat” (sens des paroles incompréhensible au demeurant) pourrait être une voie d’avenir si elles laissaient tomber le chant trop classique qui suit sur les couplets. Et insister lourdement et à répétition sur un problème technique sur scène, franchement, ça ne se fait pas. Un peu d’humilité, et on avance contre vents et marées ; c’est aussi ça la scène !

SOUL NOIR

Rien de soul ni de noir dans ce trio électro-pop-rock collectionneur de synthétiseurs analogiques qui détourne aussi des objets du quotidien (téléphones à cadran, jouets rétro…) pour en faire des instruments insolites aux sons originaux. Rien de révolutionnaire non plus, mais un chanteur solaire, classe (style Daho), à la voix légèrement féminine. Ca tourne bien, c’est en place, la salle FGO adhère, danse, et même si le leader n’est pas charismatique (d’aucuns le lui reprochent), il arrive à faire l’unanimité puisque le groupe est largement en tête des deux jours de vote du public !

AU FINAL…

Alone and Me, Pagan Poetry, Sangue sont les trois formations qui se retrouveront en finale le 17 juin à La Maroquinerie pour désigner le/la gagnant(e) du Grand Zebrock 2016. A suivre donc !

Serge Beyer
Photos : Marylène Eytier

ARTICLES SIMILAIRES