III
Frantic City
Après avoir déjà sorti une poignée d’albums dans une relative discrétion (La santa Roja, Marmalade Sculpture), le Bordelais revient tutoyer avec singularité la garage-pop qu’il affectionne tant. Enveloppée dans une production low-fi, ce nouveau disque est un bon remède à la déprime, tant par son énergie (« Knocked-out circus »), qui donne envie de se mettre un bon coup de pied au derrière les soirs de solitude, que par l’extrême liberté et la douce folie qui imprègnent ses chansons. Si l’âme des Zombies et quelques sonorités sixties planent toujours au dessus de ses pop-songs luxuriantes et psychées (« Until the end of the world »), l’esprit punk qui anime le songwriter est aussi omniprésent (« Seagrave Station »). Claviers chauds, cuivres, guitares distordues, voix réverbérée… : tout un lot d’arrangements foutraques et originaux viennent colorer l’ambiance baroque de ses ballades enchantées (« Story of Lisa»), qui affichent un bien joli capital séduction.
À écouter en priorité : « Aedion », « What I’m saying », « Becky was a carrion siren (part 1) »
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EMELINE MARCEAU
