Du 3 au 5 décembre 2015 à Rennes (35)
CADRE : Les pavés de Rennes, ses places et esplanades en travaux, l’humeur brinquebalante de la rue Saint-Malo passé 22h. 14 bars situés pour la plupart entre la place Saint-Anne et celle des Lices, un pot-pourri d’effluves musicales sur 200 m.
METEO : Ondées éparses le soir, températures relativement fraiches, humidité dans et en dehors des bars.
CARTE D’IDENTITE : Panorama non exhaustif mais pléthorique de la nouvelle scène musicale française, A l’origine considérés comme l’apéritif des Transmusicales. Les Bars En Trans se sont émancipés via une programmation intégralement issue de l’espace francophone, proposant durant cette édition quelques 90 groupes sur trois soirs. Un principe dans cette jungle, la découverte !
LES PLUS :
– un melting-pot de genre
– la proxémie avec les groupes lors des lives
– ce petit goût de fête de l’humanité
– des afters à la pelle.
LES MOINS :
– la capacité d’accueil restreinte de certains bars
– la météo.
AFFLUENCE : Relativement bonne malgré le contexte post attentats.
ESTHETIQUE : Peu ou pas de genres sonores appartenant au doux monde de la nuit ici représentés, ces derniers faisant l’apanage des Trans. Une tendance ? Le retour des instruments sur scène au profit des machines.
LA NOUVEAUTE : Certaines programmations commençant dès 15 h comme au 1988 Club, des artistes mystères offrant des showcases en apparté sur le coup des 16 h.
COUP DE COEUR : Pour le Québec, consacré dans cette édition 2015, et plus particulièrement pour Safia Nolin et Jessie Mac Cormack, deux dépositaires d’une folk sombre et fragile, portée par des voix à la profondeur d’écho rare, une dentition servant par instant de médiator pour le second. Vibrant !
CONFIRMATION : Steeple Remove a lâché un set qui a tout défoncé, rock indé au sommet alors que bien d’autres pédalent dans la semoule d’effets.
CONTRE COURANT : Angel, mi ange-mi démon aux ailes parsemées de diodes luminescentes. Artiste acidulé, incarné et « groovement » vivant sur scène.
REVELATION : L.O.A.S et ses diatribes enlevées sur une génération cramée, une batterie belle et rebelle pour accompagner ces rimes de fer sorties d’une langue de velours.
ON EN REPARLERA : Clément Bazin, Bon Voyage Organisation, Einleit, Plaisirs, un joyeux petit monde à suivre en 2016…
Julien Naït-Bouda
