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STRANGE MILK

STRANGE MILK, interview par Longueur d'Ondes

Du psyché avant tout

Comme les groupes francophones de pop-psychédélique sont peu nombreux, nous nous sommes intéressés de près aux Strange Milk, jeune formation basée à Lyon. Fortement influencés par les années 60, les quatre musiciens préparent actuellement leur premier album. Avec leur musique à la fois envoûtante et entraînante et avec la voix particulière du chanteur, l’album ne passera pas inaperçu.

Sur le papier, et à l’écoute des morceaux en ligne, pas de doute, c’est un groupe de pop psyché, mais à les entendre en live au Jack Jack,  c’est nettement plus rock. “Ah oui ? s’étonne Lucian, le chanteur. Peut-être que quand on enregistre, on peut plus jouer sur les ambiances et travailler sur les atmosphères, alors qu’en live on a peut-être plus tendance à envoyer. C’est une autre énergie, on essaie de faire danser les gens même si ce ne sont pas tellement des chansons pour faire danser à l’origine.”

A la question “Pourquoi Strange Milk ?”, Lucian répond : “Romulus et Rémus”. Silence. Puis ajoute : “Ce n’est qu’une explication, tu peux en avoir d’autres. Tu peux avoir Orange mécanique, ça peut être la voie lactée aussi, par exemple. L’infiniment grand, ou alors l’infiniment petit”.

On retourne alors vers des questions plus concrètes. “Notre premier album sortira fin mars 2016. On va bientôt l’enregistrer, explique François, guitariste et claviériste du groupe. On a réussi à trouver le Pop Club, un petit label qui permet de sortir sur vinyle. L’idée, c’est de faire l’album nous-mêmes. On veut le faire bien, alors on prend le temps. On y travaille depuis juin ! Ce que l’on voudrait, c’est finir notre projet dans un studio de mastering à Los Angeles, à l’Elysian Records qui s’occupe des Allah Las, des Black Angels et des Madvillain.”

 

Pour financer leur projet, les Strange Milk ont lancé une campagne de participation financière sur KissKiss BankBank qui devrait leur permettre de financer la production de l’album. Et ce premier album, il aura quelle couleur ? “Il sera psyché, mais un peu plus contrasté, avec des choses assez pop, un peu naïves, positives, et d’autres plus sombres. Dans le style, celui qui nous influence beaucoup, c’est Syd Barrett, un pionnier. En fait, on est plus Pink Floyd années 60 que 70. On est très influencés par les sixties, des Doors aux Beach Boys. Mais on est aussi très influencés par la Brit Pop. Psyhé, ça veut tout et rien dire. Catégoriser la musique, c’est toujours compliqué. Nous on se bat déjà pour essayer de faire du Strange Milk.” OK mais, c’est quoi du Strange Milk ? Apparemment, c’est à Lucian qu’il faut demander : “Un truc clair-obscur, j’aime pas trop les chansons qui sont évidentes, j’aime bien la surprise, c’est pour ça que j’adore Syd Barrett. Pareil pour MGMT. A chaque écoute on a l’impression de découvrir et de comprendre autre chose. J’essaie de ne pas créer des chansons trop évidentes avec un schéma trop simple du type “refrain / couplet”. Même si on essaie de dévier de ça, il faut rester dans un format qui reste compréhensible.”

http://strangemilk.net/

Texte : LAURA BOISSET
Photo : KELEN AUDUC

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